0111.3. L’approche graphique (ou scripturale) abordée en deux temps d’acquisition

S’il existe une approche qui reste bien malmenée dans les écoles, il s’agit bien de l’entrée scripturale. Comme nous l’avons déjà souligné, les classes maternelles se centrent prioritairement sur la maîtrise du langage tandis que le primaire cherche d’abord à implanter les bases instrumentales de la langue. Par conséquent, pour le scripteur débutant, l’entrée dans l’écrit (au sens d’un acte d’écriture) arrive tardivement, généralement en cours de CP et plus massivement en CE1. La perception de l’écrit s’apparente, dans l’esprit du jeune élève, à un objet présent dans un contexte étranger qui l’accompagne ou qui le noie. Les signes graphiques se présentent alors comme des données incompréhensibles qui ne l’interpellent pas. Quelques classes offrent néanmoins cette originalité d’entraîner l’élève à écrire tôt et sans retenue, de permettre, en fait, les premières découvertes d’un graphisme très particulier. Ces activités se déroulent loin de toute évaluation et avec l’idée de vivre des expériences avec l’écrit sous la forme d’essais et d’erreurs.