011a) les compétences scripturales de compréhension (CSC)

Le niveau de compréhension de l’écrit, du point de vue de l’acte graphique, se situe généralement à un bas niveau chez la plupart des enfants en début de CP. Si quelques élèves, en fin de maternelle, sont fiers d’écrire leur prénom comme une manifestation de leur autonomie, peu d’entre eux saisissent la réalité de cet acte autant sur un plan alphabétique que graphique. Tout se passe comme s’ils reproduisaient une construction visuelle en respectant le trait qui monte et qui descend, en imitant les boucles, en introduisant ici et là des signes particuliers que l’adulte dénomme points, accents ou encore apostrophes. Si ce comportement exige une forte attention, il reste tout de même éloigné de la conceptualisation aboutie d’un acte scriptural.

Figure n°11110 compétences scripturales de compréhension (CSC)
L’élève est capable de :

1 Prendre en compte la linéarité de la transcription graphique
2 Respecter le sens de la gauche vers la droite
3 Comprendre l’ordonnancement des signes alphabétiques
4 Percevoir la correspondance entre un message entendu et un message écrit
5 Nommer quelques lettres en utilisant la dénomination alphabétique
6 Différencier le concept de lettre du concept de phonème
7 Reconnaître un écrit de langue française d’un écrit d’une autre langue (japonais, arabe)
8 Identifier des concepts spécifiques de l’écrit comme la majuscule
9 Repérer la segmentation de l’écrit
10 Séparer les signes graphiques de la langue de ceux utilisés en numération

De cet ensemble de compétences, il n’est pas attendu nécessairement une totale maîtrise de la part de chaque apprenant. Ce qui importe surtout, c’est que l’enseignant prenne le temps nécessaire à une sensibilisation à ces aspects si importants de la langue.