1- Périmétrie dynamique ou cinétique

Dans le cas de la périmétrie dynamique, la cible lumineuse, d’intensité et de diamètre déterminés, est déplacée de la périphérie vers le centre jusqu’au moment où elle est perçue par le sujet, correspondant à la limite externe du champ visuel pour le stimulus utilisé. La répétition de cette mesure sur différents axes centripètes permet de définir l’étendue du champ visuel par une série de points de même sensibilité rétinienne. La réunion de ces points dessine une courbe ovalaire en périphérie, plus circulaire au centre, appelée isoptère (Fig. III-9). L’emploi de deux ou trois autres cibles de taille et d’intensité plus réduites, détermine d’autres isoptères concentriques selon la sensibilité rétinienne : ils sont d’autant plus centraux que le contraste de la cible est faible. La périmétrie cinétique permet donc de dépister un déficit à une sensibilité donnée. En référence à la figure III-8, chaque isoptère réalise une coupe horizontale du champ visuel, appelée également courbe de niveau. L’automatisation relativement récente des tests permet d’éviter les biais subjectifs limitant la reproductibilité de la mesure.

Figure III-9 : Représentation d’un champ visuel obtenu en périmétrie manuelle. Chaque isoptère correspond à une intensité différente du spot de taille I (d’après Risse, 1999).