Sénescence pathologique de l’œil et ses conséquences sur la vision : exemple de la DMLA

Comme indiqué précédemment, le processus de sénescence est caractérisé par une augmentation de l’incidence de certaines maladies graves. Dans le cadre de la pathologie oculaire liée à l’âge, deux éléments prédominent : le cristallin et la rétine. En effet, la cataracte et la dégénérescence maculaire liée à l’âge constituent les principales causes de cécité à travers le monde, avec le glaucome et la rétinopathie diabétique.

Cette partie a pour but de dresser un tableau clinique de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (Ferris, 1983) : sa prévalence, son étiologie, ses différentes formes cliniques et leur évolution, ses traitements, ses répercutions fonctionnelles sur la vision et les solutions palliatives disponibles. Enfin, nous définirons les principaux concepts employés pour qualifier le déficit visuel avant de conclure sur la notion fondamentale de vision fonctionnelle.

Si nous avons largement insisté au cours de notre premier chapitre sur la prédominance accordée aux informations relayées par la vision centrale, c’est pour mieux évaluer l’impact d’une pathologie de l’aire maculaire sur la fonction visuelle. La dégénérescence maculaire liée à l’âge (ou DMLA ) en est un exemple.

Coscas (1991) définit les dégénérescences maculaires liées à l’âge comme ‘“ un ensemble de lésions de la région maculaire, dégénératives, non inflammatoires, acquises, survenant sur un œil auparavant normal, apparaissant après l’âge de cinquante ans et entraînant une altération de la fonction maculaire et de la vision centrale ; elles associent diversement des anomalies de l’épithélium pigmentaire et de la rétine sensorielle et/ou des drusen et des néovaisseaux sous-rétiniens ” ’(p 1).