2- Seuils d’identification

En psychophysique, on parle classiquement d’ identification lorsqu’il est demandé au sujet de donner le nom, l’étiquette verbale des stimulus. Le terme de reconnaissance , souvent employé inopportunément à la place du précédent, fait référence à des paradigmes comportant deux phases successives dans lesquels la tâche du sujet consiste à dire si chacun des stimulus présentés au cours de la phase 2, avait été ou non présenté préalablement au cours de la phase 1.

Quelle que soit la tâche expérimentale, toute estimation de seuil requiert l’observation par le sujet d’un certain nombre de niveaux (S i ) de la variable choisie. Ce peut être, par exemple, diverses intensités du stimulus, pour des seuils de détection, ou différentes durées de présentation de la stimulation, pour des seuils de reconnaissance ou d’identification. Comme, empiriquement, il apparaît qu’un niveau donné n’entraîne pas de manière univoque une réponse donnée 24 , il convient d’étudier la fonction de répartition de ces réponses, c’est-à-dire la distribution des fréquences de chacune des réponses en fonction des niveaux du stimulus. Le calcul du seuil repose ainsi sur une analyse statistique de probabilités. La fonction (théorique) reliant la probabilité d’une réponse (par exemple, p(Oui)) aux niveaux du continuum physique du stimulus est appelée “  fonction psychométrique  ”. Pour en estimer les paramètres, et notamment le seuil, il convient de faire des hypothèses sur la forme mathématique de cette fonction.

Notes
24.

en partie du fait d’un facteur attentionnel