3- Bilan visuel et ophtalmologique

En complément du test expérimental pour lequel les patients et les sujets témoins ont été recrutés, un bilan visuel et ophtalmologique conséquent est conduit. Concrètement, chaque patient est tout d’abord reçu par l’ophtalmologiste qui prend note sur son dossier médical de son état civil (date de naissance, adresse, profession, etc.), de son état de santé (maladies graves antérieures, opérations éventuelles, allergies, médications…) ainsi que du motif de la consultation (historique de la pathologie, antécédents, symptômes, plaintes). Il réalise ensuite un examen monoculaire de la réfraction 25 soit sur la base de la correction portée par le patient et mesurée au moyen d’un frontofocomètre, soit à partir d’une réfraction automatisée. Cette vérification subjective de la compensation optique nécessaire est effectuée à 5 m sur une échelle projetée de Monoyer (confirmée par la suite au moyen de l’ETDRS). Cette même échelle est aussi utilisée pour déterminer, pour chaque œil isolément, l’ acuité visuelle de loin . L’acuité visuelle de près est ensuite mesurée au moyen de l’ échelle de Parinaud (cf le chapitre III de la première partie), en photopique et avec la meilleure correction optique possible, adaptée à la distance du test.

Un examen à la lampe à fente et au biomicroscope du segment antérieur (cornée, iris, cristallin, tension oculaire) et du segment postérieur respectivement ( fond d’œil ), au moyen d’une lentille de Volk et sans que la pupille soit dilatée, est également effectué par l’ophtalmologiste qui ensuite adresse le patient à l’investigateur de l’étude, s’il présente au moins un œil susceptible de correspondre aux critères d’inclusion prédéfinis.

L’expérimentateur explique l’étude au patient et lui propose d’y participer en lui faisant signer le formulaire de consentement. Il complète ensuite les investigations fonctionnelles, uniquement pour l’œil sélectionné, par une mesure de l’ acuité visuelle de loin réalisée au moyen de l’échelle ETDRS 26 et par une évaluation de la sensibilité au contraste de luminance sur l’échelle de Pelli-Robson . Les caractéristiques de ces échelles ont fait l’objet du chapitre III de la partie I. Leur passation respecte une procédure très standardisée, inspirée de deux études internationales sur la photothérapie dynamique (TAP, 1999, 2001), et permettant de limiter les biais méthodologiques induits par l’intervention d’expérimentateurs différents.

Notes
25.

L’examen de la réfraction suit une procédure particulière qu’il serait ici hors propos de décrire mais qui comprend une vérification de la sphère puis du cylindre, puis à nouveau de la sphère si l’axe ou la puissance du cylindre a été modifié.

26.

plus adaptée que celle de Monoyer aux basses acuités, pour les raisons évoquées dans le chapitre III (partie I)