Sujets

Nous avons étudié les performances d’identification de formes de 10 patients (5 femmes et 5 hommes) atteints de dégénérescence maculaire liée à l’âge de type exsudative (néovascularisation sous-rétinienne extrafovéolaire nouvellement formée, comme expliqué dans le chapitre précédent), tous volontaires pour participer à cette étude (signature du formulaire de consentement). Le tableau II-1 présente une vue condensée de leurs caractéristiques personnelles et visuelles. Il montre d’une part l’âge avancé de la population testée, la moyenne d’âge étant de 73.8  5.3 ans. Il illustre également l’hétérogénéité de l’atteinte visuelle avant traitement par photocoagulation au laser, tant au niveau des acuités visuelles de loin et de près, mesurées respectivement au moyen des échelles de Monoyer et de Parinaud, que de la sensibilité au contraste évaluée sur l’échelle de Pelli-Robson. Il est difficile de calculer la moyenne de leur acuité visuelle de loin dans la mesure où elle n’est pas chiffrable pour deux des dix patients mais elle s’étend entre “ compte les doigts à 1 m ” et 4/10èmes (+0.4 LogMAR). L’acuité visuelle de près va de P14 à P3 (P2 étant la meilleure performance). En ce qui concerne la sensibilité au contraste, elle varie entre 0.15 et 1.35 (moyenne = 0.90). Rappelons que l’ensemble de ces mesures sont effectuées monoculairement, sur l’œil atteint ³⁰ .

D’autre part, chaque patient a été testé 3 fois : avant traitement par photocoagulation au laser (correspondant au temps appelé T0), 3 semaines après traitement (T0 + 3 semaines = T1) et 3 mois après photocoagulation (T0 + 3 mois = T2).

Nos observateurs étaient fortement motivés, ce qui nous autorise à penser que leurs performances d’identification sont plus limitées par des facteurs visuels que motivationnels.

Dix sujets témoins (4 femmes et 6 hommes), également âgés, ont par ailleurs été testés (âge moyen : 60.4  7.9 ans). Leurs caractéristiques respectives sont répertoriées dans le tableau II-2. Rappelons que l’œil testé est soit le meilleur œil, dans le cas d’une anisométropie, soit l’œil dominant, dans le cas d’une isoacuité. Dans cette étude, chaque sujet contrôle est examiné une seule fois.