3- Questions et alternatives

Cette nouvelle étude repose sur des questions fondamentales qui découlent directement des résultats précédents.

Dans le cas des performances des sujets témoins, nous nous interrogeons notamment sur la validité de notre hypothèse explicative, à savoir, l’effet de configuration. En effet, qu’advient-il des performances d’exploration visuelle des sujets témoins si la configuration des pastilles en un cercle virtuel est supprimée ? Nous postulons qu’en l’absence de configuration stable, les stimulus composés de 8 pastilles ne devraient plus présenter l’avantage temporel constaté précédemment. Compte tenu de l’intégrité du champ visuel des sujets témoins et de la taille des stimulus qui permet une présentation limitée à l’aire centrale 46 , nous supposons que leur exploration visuelle s’effectuera selon une procédure globale. Selon cette hypothèse, leurs temps de réaction devraient être indépendants du nombre de distracteurs, notamment à des niveaux de contraste élevés. Comparer les performances des sujets à plusieurs niveaux de contraste nous permettra par ailleurs de mettre à l’épreuve la conclusion de Nagy et Sanchez (1990) sur l’interaction entre le type d’exploration visuelle réalisée et le niveau de contraste.

Cette dernière question est également applicable au volet de l’étude spécifique aux patients atteints de DMLA. En ce qui les concerne, il s’agit en effet de spécifier la gamme de contraste qui procure une performance optimale en termes de vitesse de traitement du stimulus. Nous pourrons ainsi examiner également l’exploration visuelle des patients en fonction du niveau de contraste. Etant donné leur atteinte du champ visuel, nous postulons que les patients montreront une exploration de type sériel, notamment à bas contraste.

Nous présenterons tout d’abord le protocole expérimental et les résultats de ce volet de la contre-expérience, compte tenu des nombreuses caractéristiques qu’il partage avec le protocole précédent.

Notes
46.

définie comme s’étendant jusqu’à 19 deg. d’excentricité (en incluant la para et la perifovea) par Polyak en 1941 (reporté par Wyszecki et Stiles (1982)).