Les stimulus sont générés et affichés au moyen du même matériel que précédemment (carte graphique VSG/2, ordinateur pentium, moniteur couleur dont la fréquence d’affichage est de 120 Hz). Les luminances sont calibrées à l’aide du système OPTICAL (Cambridge Research Systems) et les chromaticités mesurées avec un spectrophotomètre CS-100 Minolta. Les caractéristiques du fond gris neutre et uniforme sont également conservées (luminance : 65 cd/m² ; coordonnées chromatiques : (0.294, 0.303). L’ancien programme de génération des stimulus, réalisé en langage C, a été adapté aux spécificités de cette contre-expérience.
Comme dans l’étude précédente, chaque essai consiste en la présentation simultanée de 2 ou 8 pastilles de 2.7 deg de diamètre chacune. Les résultats antérieurs ont montré que les patients atteints de DMLA ne bénéficient pas de la configuration des 8 pastilles sur un cercle virtuel. Pour cette raison, nous avons conservé, dans la présente étude, l’organisation des pastilles en un cercle de 12 deg de diamètre (http://www.lyon.inserm.fr/V.Mazoyer/ rubrique “ étude 2 : dmla ”). Lors de la présentation des stimulus composés de 2 pastilles, la position de celles-ci sur le cercle virtuel est aléatoire. La cible, définie comme étant la pastille différant par sa couleur par rapport aux éléments distracteurs, est présente dans 50% des essais.
Vingt-quatre combinaisons de stimulation différentes (au lieu de 48 dans l’étude précédente) sont présentées dans un ordre aléatoire [1 axe (achromatique) * 6 niveaux de contraste (0.12, 0.17, 0.25, 0.35, 0.49, 0.70) * 2 conditions (cible présente ou absente) * 2 nombres de pastilles possibles (2 ou 8)]. Afin d’obtenir une mesure fiable et d’éviter les réponses dues au hasard, chaque combinaison de stimulation est répétée 8 fois (au lieu de 4), totalisant le même nombre d’essais par rapport à l’étude précédente soit 192.
Rappelons que nos résultats antérieurs ont en effet mis en évidence l’existence d’un contraste critique situé autour de 0.5 au-delà duquel les performances des patients (mais aussi des sujets témoins) ne s’améliorent plus de façon significative.