Contraste versus nombre de pastilles

La figure III-14 illustre l’interaction significative mise en évidence par l’ANOVA entre le niveau de contraste et le nombre de pastilles chez les patients atteints de DMLA (F(5, 50) = 7.008, p < 0.0001). En effet, à faible contraste, la vitesse de traitement des stimulations augmente de façon significative avec le nombre de pastilles (F(1, 10) = 6.917, p = 0.025) mais cette tendance s’inverse aux plus hauts niveaux de contraste sans pour autant être significative. En d’autres termes, le traitement des stimulations est plus efficace en termes de vitesse pour les stimulus composés de 8 pastilles à bas contraste et pour ceux à 2 pastilles dès les contrastes moyens (0.25). Le bénéfice lié au nombre de pastilles obtenu précédemment est ainsi également mis en évidence dans cette nouvelle étude, mais uniquement aux niveaux de contraste les plus faibles, ce qui confirme notre résultat antérieur.

Figure III-14 : Vitesse de traitement des patients atteints de DMLA en fonction du contraste et du nombre de pastilles composant les stimulus.

Par ailleurs, chacune de ces deux courbes représentant les deux configurations possibles en termes de nombre de pastilles montre un effet significatif du contraste : dans le cas où le stimulus se compose de 2 pastilles, F(5, 50) = 26.554, p < 0.0001 et quand il comprend 8 pastilles, F(5, 50) = 5.538, p = 0.0004.

La figure ci-dessus révèle enfin que, quel que soit le nombre de distracteurs, la vitesse augmente parallèlement au contraste jusqu’à un niveau critique (environ 0.49) au-delà duquel la performance ne s’améliore plus. Ce résultat confirme donc ce qui avait été obtenu lors de l’étude pilote à ce sujet.