Stimulus

Nous ne reviendrons pas ici sur le matériel utilisé pour générer et afficher les stimulus ni sur les caractéristiques de luminance et de chromaticité de ceux-ci et du fond sur lequel ils sont présentés qui demeurent inchangées.

Comme dans l’étude initiale, chaque essai consiste en la présentation simultanée de 2 ou 8 pastilles de 2.7 deg de diamètre chacune, comprenant une cible, différente par sa couleur, présente dans 50% des essais. Toutefois, les présentations des stimulus à 8 pastilles ne présentent dorénavant plus d’organisation en une forme géométrique simple (http://www.lyon.inserm.fr/V.Mazoyer/ rubrique “ étude 2 : témoins ”). En d’autres termes, quel que soit le nombre de pastilles composant le stimulus, la position de ces dernières est aléatoire. Sur chacun des rayons du cercle virtuel de 12 deg de diamètre précédemment employé, les pastilles ne se positionnent maintenant plus à 6 deg du centre du cercle mais de façon randomisée, à 6  2.5 deg, c’est-à-dire à l’intérieur ou à l’extérieur de celui-ci (Fig. III-16). Ceci permet non seulement de rompre la configuration antérieure des pastilles mais également d’éviter de maintenir une configuration particulière, même plus complexe, au cours des essais.

Figure III-16 : (a) Explication schématique de la rupture de la configuration des stimulus. La zone grisée correspond à l’intervalle de 5 deg centré sur le cercle virtuel de 12 deg de diamètre dans lequel les pastilles sont positionnées de façon aléatoire. (b) Reproduction de la configuration des pastilles obtenue en (a) constituant un exemple de stimulus potentiel. Notons que l’échelle n’est pas respectée.

Dans la logique de l’étude initiale, les quatre axes de confusion sont également examinés à 3 niveaux de contraste différents. Cependant, afin de tenir compte des conclusions de l’étude pilote, les contrastes sur les axes chromatiques sont dorénavant égalisés en termes de contraste des cônes. Puisque l’on teste également l’axe achromatique, il convient plutôt de parler en termes de contrastes de Michelson. Les trois niveaux examinés dans cette étude sont 0.035, 0.084 et 0.133.

Quarante-huit combinaisons de stimulations différentes sont présentées dans un ordre aléatoire [4 axes (achromatique, protan, deutan, tritan) * 3 niveaux de contraste (0.035, 0.084 et 0.133) * 2 conditions (cible présente ou absente) * 2 nombres de pastilles possibles (2 ou 8)]. Chacune de ces combinaisons est répétée 4 fois afin de limiter le poids des erreurs motrices (pression erronée sur la boîte de boutons) et des réponses données au hasard, ce qui totalise 192 essais.