Le graphe de cohérence

Ainsi, la totalité du texte est traitée de la même manière, et ce processus conduit à la construction d’un réseau de propositions qui est représenté sous la forme d’un graphe de cohérence, dont les noeuds sont constitués par les propositions et les liens par des référents partagés. Le graphe de cohérence est constitué par une hiérarchie d’importance relative des propositions (Tapiero & Denhière, 1997), laquelle est élaborée en fonction du nombre de relations arrivant et partant de chaque proposition. Ainsi les propositions appartenant aux niveaux supérieurs du graphe de cohérence, sont celles qui sont reliées à de nombreuses autres propositions via le chevauchement d’argument(s), et qui ont donc une probabilité plus importante d’être pertinentes pour le traitement du matériel du cycle suivant. Des études (Kintsch & Keenan, 1973 ; Tapiero, 1992) ont montré que les propositions, situées au sommet du graphe de cohérence, étaient mieux rappelées que celles des niveaux inférieurs. Miller et Kintsch (1980) expliquent cet indice de rappel plus important par le fait que ces propositions sont retenues dans le ’buffer’ pendant plusieurs cycles et subissent, par conséquent, un traitement additionnel.