Cohérence causale et mémoire

L’appartenance au chemin critique, la force ainsi que le nombre de connexions associées à un élément du réseau déterminent la probabilité de rappel de cet élément (Black & Bower, 1980 ; Kekenbosch, 1989 ; Trabasso, Secco, & van den Broek, 1984). Trabasso, Secco et van den Broek (1984) ont ainsi montré que les événements qui font partie de la chaîne causale sont mieux rappelés que ceux situés sur les bras-morts. Kekenbosch (1989) a également observé que les probabilités de rappel d’un événement de la chaîne causale étaient fonction du nombre de relations qu’entretenait cet énoncé avec les autres. Ces résultats conduisent donc à définir la cohérence causale en termes de pourcentage de faits (états ou événements) dans la chaîne causale principale du réseau. Ainsi, plus le nombre de propositions dénotant des états ou des événements est élevé, plus il est facile d’établir la cohérence (c’est-à-dire le chemin critique), et meilleur doit être le rappel. La probabilité de rappel des propositions serait donc déterminée par la nature sémantique des propositions plutôt que par leur importance relative, comme l’ont suggéré Kintsch et van Dijk (1978).