3.1.2.1.d Procédure et consignes

Les participants ont été testés individuellement, dans une salle insonorisée, au Laboratoire d’Etude des Mécanismes Cognitifs de l’Université Lumière Lyon II. L’expérience durait 1h15, et se déroulait en trois phases. L’objectif de la première phase était d’évaluer les connaissances initiales des sujets, celui de la deuxième phase était de tester la compréhension des deux versions du texte expérimental, et celui de la troisième phase était d’évaluer les connaissances acquises lors de la lecture.

Durant la première phase de l’expérience, le sujet répondait en temps libre au questionnaire. Chaque page du questionnaire comportait les questions à choix multiples relatives à l’un des 8 constituants considérés du neurone. Pour chaque question, le sujet était informé qu’il devait cocher soit une, soit deux réponses. La consigne l’avertissait qu’il ne pouvait ni rectifier ses réponses, ni les consulter pour répondre à d’autres questions. Immédiatement après avoir complété le questionnaire, le sujet participait à la tâche de classification de concepts. Afin de se familiariser avec les concepts présentés sur les cartes, il était invité à les lire. Puis, il devait choisir les cartes qui lui semblaient les plus pertinentes pour définir le premier phénomène bioélectrique proposé (i.e., le potentiel de repos). La consigne l’informait qu’il était libre de modifier son choix autant de fois qu’il le souhaitait. Une fois que le sujet était certain d’avoir retenu les concepts les plus appropriés, il était amené à les organiser selon un ordre qui lui semblait le plus logique possible. Enfin, à partir de ces concepts, il construisait une phrase qui devait décrire le phénomène. L’expérimentatrice notait sur papier les cartes sélectionnées, leur ordre de classement ainsi que la phrase de définition donnée oralement. Cette procédure était répétée pour les trois autres phénomènes (le potentiel d’action, la repolarisation et la période réfractaire).

Lors de la deuxième phase de l’expérience, le sujet lisait un des deux types de textes (versions structurée ou non-structurée) sur l’écran de l’ordinateur. Les phrases apparaissaient successivement au centre de l’écran. Le sujet devait appuyer sur la barre d’espacement pour faire apparaître les phrases les unes après les autres. L’ordinateur mesurait en millisecondes le temps écoulé entre deux appuis. La consigne renseignait le sujet sur l’impossibilité de revenir sur la phrase une fois que celle-ci avait disparu, et l’encourageait à prendre du temps pour bien la comprendre. Immédiatement après la lecture du texte, le sujet devait juger le plus justement et le plus rapidement possible les inférences. La consigne lui précisait qu’il s’agissait d’énoncés en relation avec des informations spécifiques ou générales sur le texte. Les inférences étaient présentées au centre de l’écran de l’ordinateur. Le sujet devait appuyer sur la touche ’1’ du clavier numérique, lorsque l’inférence présentée lui paraissait correcte, ou sur la touche ’2’ lorsqu’elle lui semblait incorrecte. L’appui sur la touche ’1’ ou ’2’ faisait disparaître l’inférence vérifiée et apparaître la suivante. L’ordinateur mesurait en millisecondes le temps de vérification de l’inférence. Les réponses aux inférences étaient également automatiquement enregistrées. L’ordre d’apparition des inférences était le même pour les deux groupes de lecture, et il n’y avait jamais plus de deux inférences de même type (locales et globales) consécutives.

Au cours de la troisième phase de l’expérience, le sujet effectuait de nouveau le questionnaire et la tâche de classification. La procédure et les consignes utilisées pour ces deux épreuves étaient en tous points identiques à celles de la phase initiale.