3.1.2.4.c La lecture

Les temps de lecture des phrases des deux versions du texte expérimental ont été analysés, en millisecondes par syllabe, selon le plan expérimental suivant :

• S < C2*Ne2 > *Cs3

• dans lequel les lettres S, C, Ne, et CS renvoient respectivement aux facteurs Sujet (source de variation aléatoire) ; Cohérence du texte (C1 = Version structurée, C2 = Version non-structurée) ; Niveau d’expertise (NE1 = Experts, NE2 = Débutants) ; Catégorie sémantique de la phrase (CS1 = Constituants anatomiques du neurone, CS2 = Etats, CS3 = Evénements).

Bien que l’effet du facteur Catégorie Sémantique de la phrase ne soit pas significatif, F(2, 34) = 2.10, p = .13., les contrastes effectués ont montré que les phrases sur les événements étaient traitées plus rapidement (M = 313.9 ms) que celles sur les états (M = 342.9 ms) : F(1, 34) = 4.16, p<.05. Conformément à nos attentes, durant l’apprentissage à partir du texte, les lecteurs semblent s’être focalisés davantage sur les états que sur les événements du domaine. Aucun autre contraste entre les catégories n’a été significatif.

D’autre part, l’interaction entre les facteurs Catégorie Sémantique de la phrase et Cohérence du texte était significative : F(2, 34) = 4.95, p<.01. Les phrases relatives à des événements du neurone ont été plus rapidement traitées par les lecteurs de la version structurée (M = 259.2 ms) que par ceux de la version non-structurée (M = 358.2 ms) : F(1, 34) = 4.54, p<.05. En revanche, les deux groupes de lecture ne se différenciaient pas dans la lecture des phrases relatives aux constituants anatomiques et aux états du neurone. Par conséquent, l’organisation temporo-causale du texte ne faciliterait que le traitement on-line des informations textuelles portant sur les événements du domaine. Aucun autre facteur simple ou en interaction n’était significatif.