4.2.2.d Procédure et consignes

Les participants étaient testés individuellement, dans une salle insonorisée, au Laboratoire d’Etudes des Mécanismes Cognitifs de l’Université Lyon II. L’expérience durait 45 mn et était divisée en 4 phases : [1] l’étude de l’organisateur initial ; [2] la réalisation de tests de mémoire (résumé ou schéma) et de compréhension (vérification d’inférences) à l’issue de l’étude de l’organisateur initial ; [3] la lecture du texte d’apprentissage ; et (4) la reconnaissance amorcée :

• Phase 1. Les participants étaient informés, par une consigne générale affichée sur l’écran de l’ordinateur, des épreuves à effectuer et de leur ordre. Puis, ils lisaient sur ordinateur, en temps libre et phrase par phrase, l’organisateur initial avec pour objectif d’acquérir des connaissances sur le neurone. Au préalable, une consigne les renseignait sur l’auto-présentation des phrases, et les avertissait de l’impossibilité de revenir en arrière une fois la phrase disparue.

• Phase 2. Immédiatement après la première lecture, les sujets effectuaient sur papier soit un résumé de l’organisateur initial, soit un schéma qui devait représenter les informations lues qu’ils jugeaient importantes. Pour réaliser le résumé qui est une représentation descriptive de l’organisateur initial, les sujets devaient avoir construit une représentation propositionnelle du texte. Pour réaliser le schéma qui est une représentation figurative de l’organisateur initial, les sujets devaient se baser sur un modèle mental (de situation). Ce test de mémoire était limité à 10 minutes. Le modèle de situation construit au cours de la première phase de lecture était ensuite évalué à l’aide de la tâche de vérification d’inférences. Les sujets devaient juger le plus justement et le plus rapidement possible si les énoncés qui apparaissaient au centre de l’écran étaient vrais ou faux par rapport à ce qu’ils avaient précédemment lu. Ainsi, les sujets devaient appuyer sur la touche ’1’ du clavier numérique lorsque l’énoncé présenté leur semblait correct, ou sur la touche ’2’ lorsqu’il leur semblait incorrect. L’appui sur les touches ’1’ ou ’2’ faisait disparaître l’inférence vérifiée et apparaître la suivante. Nous avons pris soin qu’il n’y ait jamais plus de deux inférences de même catégorie sémantique (état, événement) consécutives.

• Phase 3. Immédiatement après la vérification des inférences, les participants lisaient la version du texte d’apprentissage à laquelle ils étaient affectés (seul, avec états illustrés, avec événements illustrés). La consigne spécifiait que ce texte différait de celui présenté dans la première phase de l’expérience d’une part, parce qu’il apportait des informations plus précises et plus spécifiques sur les potentiels de repos et d’action, et d’autre part, parce qu’il comportait des illustrations. Comme précédemment, cette seconde lecture se faisait phrase par phrase, avec pour objectif d’acquérir des connaissances nouvelles sur les thèmes évoqués.

• Phase 4. Tout de suite après la seconde lecture, les participants effectuaient l’épreuve de reconnaissance amorcée. Ils étaient informés que des paires de phrases portant sur les potentiels de repos et d’action allaient apparaître à l’écran une par une. Pour chaque paire, ils devaient lire la première phrase (l’amorce) qui disparaissait automatiquement après un délai de 3500 ms, puis la seconde phrase (la cible) apparaissait. Les sujets devaient dire le plus justement et le plus rapidement possible si ’oui’ ou ’non’ la seconde phrase faisait référence à une des informations lues. Dans le cas où ils pensaient avoir effectivement lu cette information, ils devaient appuyer sur la touche ’1’ du clavier numérique, tandis qu’ils devaient appuyer sur la touche ’2’ dans le cas contraire. Plus précisément, la séquence d’un essai pour la phase de reconnaissance amorcée a été inspirée de celle de Quintana (2000), et était constituée de la façon suivante :

  1. Le mot ’prêt’ apparaissait pendant 500 ms

  2. Un écran blanc pendant 200 ms

  3. L’énoncé amorce apparaissait pendant 3500 ms

  4. Un écran blanc pendant 1300 ms

  5. L’énoncé cible apparaissait et demeurait à l’écran jusqu’à la réponse du sujet

  6. Un écran blanc apparaissait pendant 2100 ms

L’ordre de présentation des paires amorce-cible a été contrebalancé selon les sujets.