0.2.1.3. CONTEXTE ORGANISATIONNEL ET ECONOMIQUE DE LA RECHERCHE

Les révolutions technologiques et la mondialisation ont produit de nombreuses mutations : suppression de nombreux postes de travail (surtout d’exécution) et évolution générale vers des compétences techniques sans cesse accrues, avec plus de responsabilités et de prise de risque. Le développement économique est ainsi de plus en plus conditionné par la capacité des individus à renouveler leurs connaissances et compétences au cours de leur vie professionnelle. Durant ces trente dernières années, des millions de salariés ont en effet été confrontés à des modernisations auxquelles personne ne les avait préparés : ni l’école, ni les syndicats et surtout pas leurs employeurs (Santelmann, 2001)8. Les dirigeants d’entreprises ont donc « brutalement » pris conscience que l’essentiel des enjeux de compétitivité ne se joue pas seulement sur leur capacité à trouver, gérer et garder des cadres supérieurs « pointus » et compétents, mais passe également par une augmentation rapide de la qualification de tous leurs salariés (Thierry, 1990)9.

Cependant, après des années de non formation et de travaux routiniers, les compétences requises sur les nouvelles machines sont apparues hors de portée pour une partie des salariés et, sur l’escalier de la requalification, les « marches » trop hautes ont conduit à la marginalisation et au licenciement des salariés les plus en difficulté comme ceux en situation d’illettrisme.

Notes
8.

SANTELMANN P., « La formation professionnelle, nouveau droit de l’homme ? », Gallimard, 2001, 226 p.,

p. 9.

9.

THIERRY D., « La gestion prévisionnelle et préventive des emplois et des compétences », L’Harmattan, 1990, 186 p., p. 12.