7.3.1.2. L’INGENIERIE DE LA FORMATION

Le statut « d’action spécifique globale » de la formation a engendré quelques difficultés au niveau de la mise en place administrative et financière de la formation, chaque entreprise ayant été obligée de constituer un dossier EDDF/FSE notifiant les modalités de prise en charge de la formation. Un représentant du réseau illettrisme de la région a joué ici un grand rôle d’accompagnement des entreprises afin de les guider dans la constitution de leur dossier.

Une évaluation du niveau de chaque salarié et des besoins de formation des opérateurs et opératrices a été réalisée afin de faire un état des lieux des difficultés rencontrées et du niveau de chacun. Ce repérage a permis de montrer que le public concerné par cette opération était un public très hétérogène, dans la mesure où personne n’avait le même niveau de qualification (public illettré, analphabète ou qualifié et/ou diplômé dans des branches non mécaniques), ni le même âge et donc les mêmes besoins (mise à niveau complète ou besoin de complément technique). Beaucoup avaient été embauchés il y a une trentaine d’années selon des critères de force physique et avaient peu d’aptitude à la communication écrite et orale et peu de capacité d’évolution ou de changement.

Deux organismes ont été retenus après l’appel d’offre lancé et, étant donné le niveau global de l’action, ces deux organismes ont décidé de travailler en partenariat pour associer leurs compétences et se répartir les tâches.

L’entrée dans le processus de formation qui pouvait se dérouler sur deux années, était décidée par l’entreprise elle-même grâce à des séquences d’évaluation déterminant les acquis et les besoins de chaque demandeur. La sortie était également déterminée par l’entreprise, lorsque celle-ci estimait que les objectifs initialement fixés étaient atteints, et par les indications des formateurs.