1 - Aspect ludique du conte et du chant poétique kasala

Le conte est un jeu pour divertir les gens le soir après le travail. Au cours des séances de contes, on chante, on bat les mains, on joue aux tam-tams. Le conteur fait des mimiques, des parodies des gestes, de la voix des actants, des comportements des animaux anthropomorphisés. Il cherche à amuser. Il embellit son récit, en grossit les éléments ; il use d’hyperboles, d’anaphores, de chiasmes, de zeugmas, d’allusions directes... Il provoque de propos délibéré le rire. L’assistance s’amuse avec lui dans ce jeu. Les gens applaudissent, dansent, se font plaisir. Les propos du récit s’adressent à l’enfant, à l’adulte, au vieillard, à l’homme, à la femme et au conteur lui-même41.

Le chant poétique et héroïque, kasala, est utilisé dans les moments de joie pour réjouir l’assistance. Dans les fêtes, on n’oublie jamais de prévoir un temps pour le kasala. C’est un grand moment où chacun se fait plaisir en dansant, en chantant, en criant, en applaudissant, en donnant de l’argent au chanteur... C’est un temps de jubilation qui ne laisse personne indifférent. On s’amuse, on exulte.

Notes
41.

N’DAK (P.), op. cit., p. 163.