Troisième Partie
DE QUELQUES PRINCIPES DIRECTEURS D’UNE PEDAGOGIE DE LA CONNAISSANCE DANS SON RAPPORT A L’ENVIRONNEMENT POUR LE KASAÏ

Dans cette partie, nous allons maintenant, à partir des résultats de nos recherches dans les deux premières, indiquer quelques principes et axes pour la pédagogie de la connaissance à l’école du Kasaï. Si nous donnons de grands axes et des suggestions, c’est pour féconder la pratique et la réflexion de l’enseignant, lui donner des instruments pour qu’il invente en permanence des moyens afin de stimuler et accompagner les apprentissages. Qu’on ne s’attende pas à trouver ici une démarche qu’on n’aura qu’à mettre en place dans les écoles du Kasaï pour que tout marche à merveille. Ce serait ignorer la complexité de l’idée même d’éducation et le libre arbitre de l’apprenant. Les apprentissages ne se décrètent pas, c’est chacun qui doit les effectuer en toute liberté.

Nous allons tenter de relier l’éducation moderne du Kasaï aux sources souterraines et à l’environnement du Kasaï pour l’ouvrir à l’universel. Nous indiquerons certains éléments de l’éducation traditionnelle du Kasaï que l’école peut reprendre pour renouer avec son environnement et aider l’apprenant à mieux construire ses connaissances. Les principes et les suggestions que nous proposons permettent à l’élève de renouer avec son environnement pour mieux apprendre à le maîtriser.

La pédagogie de la connaissance ne peut se faire sans un certain cadre et une certaine ambiance permettant à chacun de donner le meilleur de lui-même. Il y a des attitudes, des gestes et des comportements qui peuvent favoriser ou bloquer les apprentissages, donner ou pas du sens à l’acte de connaître. Nous en citerons quelques uns dans notre troisième chapitre.

Nous divisons cette partie en trois chapitres. Le premier parle du retour aux choses, le deuxième donne des principes pour la construction de connaissances et le dernier montre certains gestes, comportements et attitudes qui peuvent favoriser ou bloquer les apprentissages.