Chapitre 2
LA CONSTRUCTION DE CONNAISSANCES

Dans ce chapitre, nous nous proposons de mettre en avant quelques principes pour la construction de connaissances. Loin de nous la prétention de faire une codification de quelques procédés que les enseignants n’auront qu’à appliquer en cours, nous ne faisons qu’ouvrir des voies différentes pour que les enseignants soient informés et dotés de moyens divers qui stimulent et accompagnent les apprentissages. Notre souhait est que les enseignants pensent par eux-mêmes et deviennent des chercheurs dans leur classe. Nous offrons des éléments qu’ils peuvent utiliser et agencer à leur guise compte tenu de leurs sujets apprenants. Pour être apte à guider le développement total d’un être humain, sans le déformer ni l’appauvrir, nous estimons qu’il convient d’être averti d’un certain nombre de principes, de possibilités et d’outils à utiliser, et de potentialités des apprenants qui ne demandent qu’à sourdre.

Nous montrerons que ces principes, y à regarder de près, étaient déjà utilisés dans l’éducation traditionnelle du Kasaï de façon naturelle pour la construction de connaissances. Les auteurs que nous avons étudiés y ont réfléchis et les ont construits. La pédagogie moderne en fait le moteur des apprentissages. En livrant ces principes, pour renouer la pédagogie avec l’environnement du Kasaï, nous ferons certaines suggestions dans différentes disciplines.

Les principes que nous proposons entendent prendre l’enfant pour lui-même sans pour autant perdre de vue qu’il est membre d’une communauté et doit s’ouvrir à l’universel. Car, en fin de compte, chacun doit se donner forme, devenir ce qu’il doit être, se constituer en oeuvre de soi-même. Nos propositions veulent aider chaque apprenant à cheminer dans la direction qui donnera à sa vie la plus grande densité de sens.