Conclusion

Au cours de ce chapitre, nous avons proposé certains principes et livré quelques suggestions pour la construction de connaissances dans l’école du Kasaï. Ces principes et suggestions peuvent aider à éviter l’abstractionnisme de l’école actuelle que nous avons stigmatisé au deuxième chapitre de la première partie de ce travail. De fait, les connaissances deviennent des abstractions lorsqu’on oublie les contextes, les situations et l’intérêt qui les ont fait naître.

Nous avons parlé de la connexion des savoirs constitués et de l’expérience de l’enfant, de l’accent à mettre sur les savoirs essentiels, de l’intérêt de l’apprenant, de l’interdisciplinarité, de la formation à la recherche et à l’esprit scientifique, de l’articulation de l’universel humain et des particularités individuelles. Pour chacun de ces principes, nous avons tenté d’articuler le ressourcement à l’éducation traditionnelle et les exigences de l’éducation moderne.

Ces principes et propositions visent à ce que les apprenants réfléchissent à partir de leur situation, que leur réflexion naisse du concret pour agir sur le concret, que l’apprenant se constitue en oeuvre de soi-même, améliore ses performances et maîtrise son environnement.