Cette section se propose de présenter d’une part les objectifs et enjeux de la réduction du temps de travail d’autre part, l’évolution historique et les perspectives de la notion de travail.
On repère historiquement un glissement des enjeux qui ont structuré - en France et ailleurs - les politiques du temps de travail (Bloch-London, Marchand, 1990 104 ; Boulin, 1992 105 , 1996 106 ; Freyssinet, 1996 107 ; Cette, Boulin, 1998 108 ).
La réduction du temps de travail a été en premier lieu envisagée comme un facteur d’amélioration des conditions de vie et de travail. Cet enjeu, apparaît de façon évidente dans tout le début de la législation sociale dès la fin du XIXème siècle. Au début des années 1980, la réduction du temps de travail est présentée comme l’instrument privilégié d’une politique sociale visant à un meilleur partage du travail en période de chômage élevé. Depuis les années 1990, le contexte économique s’est modifié, entraînant une nouvelle approche de la réduction du temps de travail. A côté de la dimension sociale est apparue une dimension liée à la recherche d’une plus grande souplesse dans l’organisation du temps de travail.
BLOCH-LONDON C. et MARCHAND O., « Les enjeux de la durée du travail », Economie et statistique, Paris, INSEE, n°231, avril 1990, pp. 21-31.
BOULIN J-Y. « L’évolution du temps de travail en Europe : une analyse comparée des dynamiques en cours », Futuribles, n°164, avril 1992.
BOULIN J-Y. « Les politiques du temps de travail en Europe : des approches plus intégrées », Après-demain, n°388, octobre, 1996, pp.39-43
FREYSSINET J. « Durées du travail : politique de l’emploi et négociation collective, 1992-1996 », documents de travail n°96-02, Institut de Recherche Economiques et Sociales, juin 1996
BOULIN J.-Y. et CETTE G., « La réduction de la durée de travail en Europe », Futuribles, décembre 1998, pp.5-16.