2.1.5. l’analyse sociologique : logiques individuelles et collectives

Le vecteur de ce courant peut être situé dans la conceptualisation des relations dans l’entreprise et ses environnements opérationnels. L’organisation est un lieu de l’action collective. Les individus produisent des jeux d’autant plus aisément que les règles et les procédures existantes multiplient les possibilités de jeu et les espaces de liberté (zones d’incertitude) (Crozier et Friedberg, 1977 199 ). Il en résulte l’émergence de phénomènes de pouvoir et de logiques individuelles et collectives de groupes (stratégies) (Crozier et Friedberg, 1977 ; Sainsaulieu, 1977 200  ; Jameux, 1980 201 ).

Nous reconnaissons leurs apports fondamentaux dans la compréhension des logiques de groupes dans les organisations. Ces apports vont nous accompagner dans l’analyse des frictions qui accélèrent ou freinent le processus de mise en œuvre de l’ARTT. Par contre, nous sommes plus circonspect quant aux apports effectifs (permettant le passage à l’acte) dans les actes d’amélioration du fonctionnement des organisations.

Notes
199.

CROZIER M. et FRIEDBERG E., « L’acteur et le système », Collection Politique, Points, Editions du seuil, 1977, 478 p.

200.

SAINSAULIEU R., « L’identité au travail », Presse de la fondation nationale des sciences politiques, 1977, in BERNARD A., « Bibliographie : planification et gestion des entreprises, les apports des sciences des organisations », Enseignement et Gestion, n°7, 1985, pp. 147-174.

201.

JAMEUX C., « Organisation du pouvoir et pouvoir de organisations », Références thèse d’Etat, 1980, Collection Economies et sociétés, Revue Sciences de gestion, n°7, 1985, pp. 147-174.