2.3. Impacts des horaires de travail flexibles sur le comportement des salariés et sur l’efficacité et l’efficience organisationnelles

Il y a peu de recherches en France sur les effets proprement sociaux de la réduction-aménagement du temps de travail, comme si le seul effet d'une telle réduction ou aménagement était de diminuer ou d'aménager les temps de production.

La littérature anglo-saxonne, à notre connaissance, sur l'impact des horaires de travail des employés (horaires flexibles et semaine de 4 jours) sur le comportement des travailleurs et sur l'efficacité organisationnelle est quantitativement plus riche. La recherche s'est intéressée à ce thème tandis que les entreprises adoptaient des politiques d'aménagement du temps de travail. Ces expériences étaient favorisées par le discours en vigueur qui prônait des effets très bénéfiques pour les entreprises (Hall et Parker, 1993 243 ).

Ce discours a été repris par les consultants pour relancer le débat sur la semaine de 4 jours en France, avant les lois Aubry sur les 35 heures (Larrouturou, 1994 244 , 1996 245  ; Vidallet, Lluansi, 1996 246 ). La flexibilité et la réduction du temps de travail doivent améliorer la productivité, le moral au travail des salariés, leur satisfaction dans l'emploi, réduire l'absentéisme, le turn-over.

Notes
243.

Hall D.T. et Parker V.A., « The role of workplace flexibility in managing diversity, Organizational Dynamics », summer, 1993, p. 5-18.

244.

Larrouturou P., « Et si la semaine de quatre jours renforçait la compétitivité ? », L'expansion Management Review, été, 1994, p. 82-88.

245.

Larrouturou P., « Et si la semaine de quatre jours renforçait la compétitivité ? », ANDCP. Personnel, n°366, janvier 1996, p.50-56.

246.

Vidallet B. et Lluansi O., « La semaine de quatre jours : utopie ou réalité ? », Annales des Mines - Gérer et comprendre, juin 1996, p. 22-23.