3.1.2.1. La gestion

Lassègue (1987 308 ) définit la gestion comme « l’application des sciences à la conduite des organisations ». Il définit la notion d’organisation à travers trois caractéristiques : la communauté de finalité entre les membres, le désir de coopérer partagé par les membres et la communication entre les membres. La gestion est la fois scientifique en ce sens qu’elle utilise et a recours aux résultats des autres sciences et leurs méthodes de recherche et appliquée car elle est volontariste et non contemplative, et qu’elle cherche à diriger les organisations de manière optimale.

En France, le terme management est souvent utilisé, par la communauté universitaire, dans un sens synonyme à celui de la gestion (Mahé de Boislandelle, 1998 309 ). Il en a alors l’équivalence de sens. Il est parfois associé aux conceptions « molles » de la gestion c’est-à-dire « soft » par opposition aux disciplines supposées « dures » (« hard ») comme la comptabilité, la gestion de production, etc.

Comme nous pouvons le pressentir, les champs de la gestion et du management se chevauchent. Les sciences de gestion incluent dans leurs champs de recherches les techniques et méthodes de management et celles de gestion. Le management par rapport à la gestion, inclurait l’action d’organiser, et la gestion ferait partie de l’ensemble « management ».

On retrouve cette conception de la distinction entre management et gestion dans les travaux de Mintzberg (1990 310 ). Selon lui, il ne semble pas y avoir, a priori, de différence entre management et gestion, puisqu’il emploie indifféremment les termes de managers et de gestionnaires, mais il souligne néanmoins que les tâches des managers incluent des travaux de gestionnaires. Ceci signifierait que le management inclut la gestion.

Notes
308.

Lassègue P., « Qu’est-ce que la gestion ? », Les cahiers Français, n°233, octobre-décembre 1987, pp.3-4

309.

MAHE DE BOISLANDELLE H., « Dictionnaire de gestion », Economica, 1998, p. 205

310.

Mintzberg G., « Le management, Voyage au centre des organisations », 1990, nouvelle édition, 1998, 570 p., pp. 22-45