4.3.2.3. L’ARTT et le concept de coûts-performances cachés

L’un des fondements de la théorie socio-économique des organisations (Savall, 1975 522 ), considère que l’amélioration de la pertinence de la réflexion, de la décision et de l’action stratégiques et de ses résultats économiques et sociaux dépend de la capacité à construire des outils d’aide à la décision qui explicitent et structurent des informations dites « cachées » c’est-à-dire celles que les systèmes d’information de management ne mesurent pas et/ou n’utilisent pas usuellement lors de la prise de décision. Ces éléments sont dénommés coûts-performances cachés. Parmi eux, les coûts des dysfonctionnements sont des coûts cachés et les investissements immatériels sont des performances cachées.

La conversion des coûts cachés en auto-financement de l’investissement immatériel est un concept de coût-performance caché qui mérite un intérêt particulier pour définir et piloter un projet stratégique sur l’ARTT, car les coûts cachés représentent dans les entreprises une réserve importante de productivité.

L’ARTT peut constituer une opportunité stratégique pour l’entreprise d’accroissement de la production par la réduction des surtemps et des non-productions liés à la régulation des dysfonctionnements.

Ce qui peut créer un réduction des coûts cachés, ce n’est pas la loi sur les 35 heures, c’est le fait qu’elle provoque une remise en question de l’organisation concrète du travail, suivie d’actions volontaires de conversion des coûts en performance. En effet, les gisements de ressources économiques détectés par les coûts cachés sont susceptibles d’être exploités pour autofinancer des actions stratégiques telles que :

Notes
522.

Ibid., 1975, 1989, 269 p.