6.1.1.1. La représentativité des diagnostics dans la base expérimentale

Afin d’apporter une signification statistique à notre base expérimentale qualitative, nous avons réalisé quelques traitements simples permettant de mettre en avant la représentativité de chacun des treize diagnostics dans la base expérimentale.

Nous avons d’abord calculé le taux de retraitement des diagnostics. Ce taux calcule le pourcentage de phrases-témoins retenues dans la base expérimentale à partir des diagnostics socio-économiques initiaux. Le taux de phrases-témoins retenues à partir de l’ensemble des phrases-témoins des treize diagnostics est de 39% (soit 1096 phrases-témoins sur 2783).

Nous rappelons que la base expérimentale se compose de dix diagnostics dysfonctionnels sur les pratiques stratégiques des entreprises et des organisations avant la mise en œuvre de l’ARTT, ils sont regroupés dans ce que nous avons appelé le diagnostic global (7 entreprises : B, E, F G, H, I et J) et de trois diagnostics sur les pratiques stratégiques des entreprises et des organisations après la mise en œuvre de l’ARTT, ils représentent l’évaluation du résultat de la mise en place du projet d’ARTT (3 entreprises : A, B et C).

Pour le premier retraitement, les deux taux de retraitement les plus élevés concernent les entreprises H (association d’établissements socio-éducatifs) et F (filiale d’un grand groupe de la distribution). Cependant, l’entreprise F est la plus représentée dans la base expérimentale (18%) du fait de la richesse de ses données et de l’importante proportion qu’elle occupe en termes de phrases-témoins (195 phrases-témoins). L’entreprise B (entreprise de pâtisserie industrielle) a un taux de retraitement de 42%, l’entreprise E (Groupe de Librairies 2) de 29%, l’entreprise G (office notarial) de 31%, l’entreprise I de 27% (office notarial) et l’entreprise J (office notarial) de 30%. Ces entreprises sont les moins représentées dans le diagnostic global parce que nous avons volontairement allégé ces diagnostics du fait de la redondance des phrases-témoins.

Pour le deuxième retraitement, les deux taux de retraitement les plus élevés sont ceux des entreprises A (entreprise industrielle de viennoiserie) et B (entreprise de pâtisserie industrielle). Cela peut s’expliquer par le fait d’une part, que les diagnostics portaient sur l’évaluation des résultats de la mise en place du projet sur l’ARTT, et par le fait d’autre part, que les préoccupations des acteurs de ces entreprises sont fortement liées aux questions sur les impacts de l’ARTT du moment dans le système français. Le taux le plus faible de retraitement concerne l’entreprise C (entreprise d’isolation thermique) avec 8%, soit 71 phrases-témoins retraitées sur 864. Nous avons allégé ce diagnostic pour nous centrer uniquement sur les phrases-témoins relevant de notre problématique.

Nous avons également calculé le nombre moyen de phrases-témoins par entretien dans la base expérimentale. Ce nombre varie de 1 à 9.3 phrases-témoins par entretien, représentant une moyenne de 4.9. Ce calcul est directement corrélé au calcul du taux de retraitement.

Pour conclure sur ce premier traitement statistique, nous pouvons dire que le poids de chacun des diagnostics varie entre 1.5% et 24% du total de la base expérimentale. Nous présentons le détail de ces résultats dans la figure ci-après (figure n°6-2).

Figure n°6-2 : La représentativité des diagnostics dans la base expérimentale
Figure n°6-2 : La représentativité des diagnostics dans la base expérimentale