6.3.2. Les logiques d’entrée dans un dispositif d’ARTT

L’analyse présentée ci-dessous cherche à reconstituer les logiques qui président à la décision de l’entreprise d’engager une démarche d’ARTT. Les employeurs interrogés ont dû se prononcer sur une liste d’avantages et d’inconvénients de l’ARTT. Si la réduction de la durée légale n’oblige pas à réduire la durée effective du travail mais à reposer la question de l’initiation ou du refus d’une telle démarche, à quelle (s) rationalité (s) obéit alors le comportement de responsables d’entreprise.

Bien que les motifs d’entrées adoptés par les entreprises se conjuguent et ne soient jamais tranchés, nous avons distingué trois types de logiques. Tout d’abord les logiques « organisation du travail et flexibilité », qui répondent aux besoins de modernisation et d’optimisation des organisations du travail dans un environnement de plus en plus concurrentiel. Puis, les logiques sociales, qui répondent à l’amélioration des conditions de travail des salariés et aux enjeux de renouvellement et de dynamisation du dialogue social. Enfin, les logiques « emploi », qui répondent aux enjeux de stabilisation, réduction ou déploiement d’emplois et de rajeunissement de la pyramide des âges de l’entreprise.