2 La nature du chunking

Goldin (1978), avait tenté la première de décomposer le mode de fonctionnement du chunking, en allant au-delà du constat de reconnaissance-association de patterns en MLT. Pour cela elle énonçait une similitude entre le processus du chunking et celui opérant dans la catégorisation par traitement des éléments les plus typiques par comparaison avec un modèle ou prototype en MLT. Dans l’une de ses expériences (1978, exp3), elle retient un protocole d’amorçage, dans lequel seul un tiers des pièces d’une position est placé sur l’échiquier en vue du rappel, ces pièces étant choisies parmi celles qui structuraient le mieux la position, c’est-à-dire donnaient le plus de sens à la position. Après ce rappel, les sujets se voyaient proposer de compléter la position en ajoutant les pièces qui d’après eux manquaient, après qu’on leur ait précisé le nombre de pièces manquantes et le nombre de coups joués jusqu’alors. Parmi les deux conditions retenues, positions typiques de parties et positions plus atypiques, une corrélation significative était trouvée entre l’exactitude des pièces ajoutées dans la tâche de reconstruction de l’ensemble de la position à partir du tiers appris et rappelé et la nature de la position : dans le cas de positions typique il n’y avait aucune erreur dans le rappel. Ce résultat montre clairement que la tâche de complètement était amorcée par la typicalité des positions déduites des chunks appris.