12-3 Modèle de la dynamique des interactions entre mémoire de travail, capacités métacognitives et contrôle des stratégies dans les tâches complexes

Nous avons essayé de figurer sous la forme d’un schéma d’ensemble (figure 35) cette question de l’interactivité entre capacités métacognitives, mémoire de travail, nature du contrôle de la stratégie suivie et niveau de performance, suivant le degré de complexité d’une tâche de résolution de problèmes.

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Figure 35 : Modèle de la dynamique des interactions entre mémoire de travail, capacités métacognitives et stratégie de contrôle de la tâche.

Les types de comportement dans la tâche dépendront de la combinaison des trois facteurs mémoire de travail, capacités métacognitives et stratégie de contrôle. La part relative du facteur capacités métacognitives est prédictive du niveau de la performance future, en ce qu’elle libère proportionnellement une part plus grande d’autorégulation de la stratégie poursuivie durant la tâche ou d’un éventuel changement de stratégie au profit d’une autre plus efficiente. Dans ce cas les sujets se trouvent dans les stratégies descendantes qui voient le métacognitif piloter la mémoire de travail et autorisent l’adaptation des stratégies suivies en fonction des résultats obtenus en cours de tâche. Selon les distinctions introduites par Nelson et Narens (1990), dans le cas où la mémoire de travail est accaparée par le factuel de la tâche (basic or ‘object level’), le seul lien existant entre celle-ci et le niveau supérieur (‘higher order’) ou métacognitif est appelé monitoring. Le monitoring consiste en une remontée d’informations sur l’objet de la tâche sans que les ressources de la mémoire de travail soient suffisantes pour dialoguer avec le niveau ‘’méta’’ et pour rendre possible la mise en oeuvre des processus descendants d’aide au contrôle de la stratégie.