2 - Méthode

Sujets

Deux groupes de garçons et filles. Le premier comprenant 111 élèves de CM2, d’âge moyen de 10 ans et 10 mois, 40 filles et 71 garçons. Le second de 98 élèves en classes de 5ème ou 4ème de collège, d’âge moyen de 13 ans et 4 mois, 25 filles et 73 garçons. Les 111 élèves de CM2 sont répartis en 56 joueurs et 55 non-joueurs. Les 98 collégiens en 48 joueurs et 50 non-joueurs. La quasi totalité a le français pour langue maternelle, à l’exception de 4 d’entre eux. Ils disposent d’une vue normale ou corrigée. Les dix écoles publiques élémentaires auxquelles appartiennent les élèves de CM2 sont situées dans les différents arrondissements de la ville de Lyon, représentatifs de la variété sociologique de cette ville. Cinq écoles élémentaires sont localisées dans des quartiers qualifiés de populaires des 7ème, 8ème, 9ème, arrondissements, classées pour la plupart en ZED, zone d’éducation difficile, ou en ZEP, zone d’éducation prioritaire; elles ont contribué aux deux tiers de l’effectif. Quatre sont situées dans des quartiers plus aisés, les 5ème, 6ème arrondissements de Lyon, et dans la ville de Caluire, limitrophe de Lyon. Une école bénéficie d’un mode de recrutement particulier, la Cité scolaire internationale, qui est un établissement n’accueillant que des élèves bilingues. Les huit collèges sont situés dans différentes parties de l’agglomération lyonnaise, représentatives sur le plan sociologique : collèges publics dans des quartiers sensibles (Vaulx-en-Velin) ou populaires (Lyon 9ème, Villeurbanne), collèges publics et libres dans les quartiers aisés (Lyon 2ème, Lyon 5ème, Lyon 1er, Lyon 5ème, Lyon 6ème).

Pour 75% des élèves joueurs de CM2 (41 sujets sur 55), la pratique est intégrée par les instituteurs à l’intérieur des heures scolaires, une à deux fois par semaine, et tous les élèves de la classe suivent cette activité. Les autres (14 sujets) ont choisi l’atelier échecs parmi les ateliers pédagogiques libres et pratiquent ce jeu une à deux fois par semaine entre midi et deux heures, le soir à l’heure de l’étude, ou le Mercredi matin. Cet enseignement leur est délivré par les maîtres formés pour cela -trois cas- ou par des animateurs extérieurs provenant du club d’échecs de Lyon. Le fait que les trois quarts de l’échantillon des CM2 appartiennent à des classes où tous les élèves sans exception pratiquent le jeu d’échecs est d’importance au regard d’une objection première souvent faite selon laquelle les enfants qui choisissent de jouer aux échecs sont prédisposés à cela par leur profil cognitif, aucune conclusion ne pouvant être tirée dès lors d’une observation expérimentale de ces sujets.

Dans les collèges, la totalité des élèves participent aux ateliers échecs sur la base du volontariat, en dehors des heures scolaires. Les enseignants d’échecs sont principalement des animateurs extérieurs (deux professeurs seulement s’en chargent eux-mêmes). Les élèves non-joueurs n’appartenant pas à une classe où les échecs sont pratiqués par tous ont été recrutés par les directeurs d’écoles et les principaux de collèges sur le seul critère d’âge et de disponibilité le jour de l’intervention dans leur établissement, mais avec le souci de variété sociologique ou de résultats scolaires identiques à ceux du groupe des joueurs. Ce point a fait l’objet d’une recommandation particulière lors de l’entretien de présentation du protocole qui a précédé l’intervention pour chaque école ou collège. Seuls deux directeurs d’école ont manifestement ignoré cette consigne et ont choisi les meilleurs élèves dans l’échantillon non-joueurs CM2 (9 sujets).

Les sujets ont passé le protocole d’exercices dans leur établissement scolaire aux heures de leur atelier échecs, dans la salle d’informatique ou, lorsque celle-ci n’existait pas, dans la salle utilisée habituellement pour l’atelier, ou encore dans la BCD du collège.

Les maîtres et professeurs ont eux-mêmes informé les parents de l’objet et du contexte de la recherche poursuivie et, pour la plupart, ont sollicité l’autorisation formelle de ceux-ci. Les établissements ont été choisis en fonction de l’existence ou non d’ateliers d’échecs, information dont nous avons eu connaissance à la fois par les Inspecteurs de l’Education nationale et par les animateurs du club d’échecs fournissant l’essentiel de l’effectif de l’encadrement. L’autorisation d’intervention dans les écoles et collèges a été obtenue préalablement de Monsieur l’Inspecteur d’Académie sur présentation du projet de recherche, qui, après nous avoir accordé un entretien, a averti ses inspecteurs de circonscription et sollicité leur concours.