12 - Le défi du contexte cognitif pour l’expert échiquéen

L’impératif de construction de la connaissance par le sujet lui-même, que nous avons posé comme postulat de toute stratégie didactique, oblige l’expert à modifier son statut. Il n’est plus détenteur d’un savoir à transmettre mais accoucheur selon des méthodes incitatives indirectes d’un processus dont la navigation est le fait du sujet et non le sien.

L’expert doit faire face à une seconde exigence qui tient à l’objectif d’intégration du transfert à partir de son corpus de savoir à enseigner. Il doit en effet être capable de comprendre les mécanismes sous-jacents aux habiletés de sa discipline et voir les transpositions possibles dans d’autres territoires de connaissances. Ceci suppose une compétence minimale dans le domaine cognitif.

Lorsque nous avons élaboré une méthode d’apprentissage, ce double impératif a emporté des conséquences à plusieurs niveaux :

• sur la conception de la méthode de découverte des réponses aux problèmes de mats posés ;

• sur la conception des modules de base intégrant l’objectif de transfert analogique ;

• sur le traitement des erreurs ;

• enfin, sur l’intégration des objectifs de transfert métacognitif par la mise au point d’exercices transfert non-échiquéen.