4 - Déroulement de l’expérimentation du Didacticiel

41 - Organisation

Comme cela avait été fait aux deux rentrées scolaires précédentes, le programme expérimental avait été présenté à l’Inspecteur d’Académie, celui-ci autorisant par écrit cette recherche dans les écoles d’application choisies.

Deux réunions ont été tenues en septembre avec les six instituteurs et professeurs des écoles des classes de CM2 participant à l’expérience en présence de leur directeur, de l’inspectrice de l’éducation nationale de la circonscription de Lyon concernée et de l’intervenant extérieur d’échecs. Elles avaient pour but de présenter le cadre général de la recherche entreprise au cours des deux années précédentes et les résultats obtenus, à laquelle l’une des deux écoles avait participé. Les principales hypothèses expérimentales fondant les caractéristiques du logiciel mis au point furent expliquées ainsi que le plan définissant les trois conditions : classe témoin, classe apprenant les échecs selon une méthode dite classique, classe apprenant en suivant le logiciel de la méthode transfert.

Les classes appartenaient à deux écoles du 7ème arrondissement de la ville de Lyon, l’école Jean Macé rue Marc Bloch, et l’école Aristide Briand, avenue Jean Jaurès. Le choix de ces deux écoles avait été fait sur plusieurs critères. Le premier critère était la qualification d’école d’application autorisant une participation à un programme de recherche, et le volontariat de professeurs des écoles pour la participation à une telle expérience. Le deuxième avait trait à la disponibilité d’une salle informatique équipée d’un matériel récent en quantité suffisante. Le troisième était l’existence, les années précédentes, d’un enseignement des échecs dans le projet pédagogique de l’équipe éducative de l’école. Le quatrième tenait à un nombre minimum de classes de CM2 afin de disposer des trois classes correspondant aux trois conditions de l’expérience. Enfin, il nous paraissait intéressant de travailler dans un milieu sociologique plutôt populaire, comportant des cultures d’origine des familles très diverses. Mais nous n’avons pas retenu la cité scolaire internationale qui accueille des enfants certes de cultures d’origine multiples mais ayant comme point commun d’appartenir à des pays fortement développés et à des familles de cadres à forte mobilité.

Deux séances d’une demi-heure par groupe de douze élèves étaient organisées ; le sous-groupe qui ne travaillait pas sur le logiciel réalisait durant ce temps un travail en BCD sur des textes de français. Les deux classes échecs dénommées ‘méthode classique’ bénéficiaient sur les plages horaires identiques d’un enseignement par un animateur agrée intervenant dans plusieurs écoles de Lyon sans recours à un logiciel mais avec plateaux d’échecs. Pour les deux classes témoins, sur cette même plage horaire une présence en BCD était dédiée à diverses activités. A partir de la rentrée des vacances de février, pour les élèves du groupe méthode-transfert, chaque sous-groupe durant la demi-heure où il n’apprenait pas sur le logiciel, a pu jouer sur des échiquiers sous le contrôle d’un animateur. Les élèves avaient exprimé le désir de ne pas travailler uniquement sur un ordinateur et de pouvoir jouer des parties entre eux. Durant les sept mois de l’expérience trois réunions ont été organisées pour suivre celle-ci, échanger les remarques sur la conduite de celles-ci et définir en commun le mode d’utilisation des fiches concepts. Les épreuves-contrôle de fin avril ont été expliquées au cours de l’une de ces rencontres. A la fin juin une quatrième réunion a permis d’apporter les premières indications sur le dépouillement des épreuves-contrôle.

Le logiciel avait été installé fin septembre sur les ordinateurs des deux écoles ; le matériel informatique était en parfait état de fonctionnement et très récent, acquis grâce à un legs pour une école et à un prêt de la Fondation pour la Réussite scolaire de Lyon pour l’autre. Lors de cette installation, un parcours de la méthode et une démonstration de son fonctionnement avaient été réalisés avec chacune des deux institutrices. Chaque élève du groupe Logiciel utilisait une disquette nominative pour accéder au logiciel et ainsi recommencer en début de séance à la séquence où il en était resté. A l’issue de la séance, les disquettes étaient récupérées par l’institutrice. L’élève n’accédait pas au fichier de ses résultats détaillés. La seule indication relative à son score lui était fournie à la fois par la conquête de la clé à la fin de chaque étape regroupant un ensemble de séquences (cf. le scénario didactique), et de façon plus analytique par la proposition de deux diagrammes supplémentaires en cas d’erreurs dans la séquence.