2 Enjeux et Perspectives

« Une théorie du changement et de l’apprentissage fait encore défaut. »
Eustache (1996)

Apprendre à penser et à raisonner pour résoudre des problèmes au regard des connaissances ou des choses de la vie est un objectif premier de l’intervention éducative. Pour autant, la plupart des systèmes scolaires, s’ils intègrent parfois ces objectifs, le font au travers de contenus et non comme composant une matière en tant que telle.

Dans une recension des travaux sur les rapports entre protocoles expérimentaux en matière de processus métacognitifs et pédagogie, Schneider et Pressley (1998) relèvent combien sont rares les liens établis entre d’une part les données expérimentales en matière de métamémoire et d’autre part la pédagogie et la didactique des savoirs.

Pourtant, certains auteurs pensent que les conditions devraient pouvoir changer du fait même des liens tissés entre sciences cognitives et sciences de l’éducation. Comme le relève Mendelsohn (1996) : « ‘Grâce en particulier aux coopérations poussées entre chercheurs fondamentaux et développeurs de système, on assiste aujourd’hui à de profondes modifications dans la conception même de ce qu’apprendre et enseigner veulent dire.’ »

Le premier enjeu concerne, par conséquent, la place accordée dans les curricula à cet objectif de développement des compétences transversales. Le deuxième, le mode d’organisation de l’école par disciplines de contenus de savoirs.

Nous pourrons alors conclure sur l’intérêt de la pratique du jeu d’échecs comme support privilégié d’un enseignement centré sur le développement des habiletés cognitives et des compétences transversales.