A – 2. Les causatives périphrastiques en wolof.

La grande majorité des causatives périphrastiques du wolof est construite à l'aide du lexème verbal tax qui signifie causer. Notons tout de suite que le verbe tax ne peut régir d'objets nominaux. Les structures dans lesquelles il se trouve sont toujours des complétives, son complément est toujours une unité phrastique. De ce fait, toutes les constructions mettant en jeu ce verbe sont, à notre avis, à rattacher à l'expression de la causation. Nous les dissocions selon le type de morphème que l'on peut trouver en position sujet.

Moo tax/ Tax na Il fait…
Moo/ Looloo tax C'est à cause de…, ce qui fait que…, c'est pourquoi…, c'est grâce à…
Lu tax en interrogation : Pourquoi ?
en introduction de subordonnée : C'est pourquoi…, c'est la raison pour laquelle…

Cette division des causatives en tax n'est pas basée sur les différents degrés d'intégration de la seconde proposition, mais sur le type de causateur que permettent d'introduire les différentes marques qui précèdent tax. La première construction moo tax, tax na… permet d'ajouter un causateur qui renvoie à une entité concrète. Les deux dernières, moo/looloo tax et lu tax, peuvent introduire comme causateur soit une entité concrète, soit un événement. Ces différentes constructions ne sortent donc pas du champ de la causation. La séparation tient principalement à un désir de clarté de la présentation. Dans les sections suivantes, nous présentons ces constructions une à une.