B – 2.2. Les types de verbes

La dérivation applicative en –e n'a pas les mêmes restrictions que celles décrites pour –al. Elle est possible sur tous les types de verbes, lorsqu'elle reste cohérente avec le sémantisme du lexème verbal. Autrement dit, la dérivation applicative en –e est compatible avec les verbes intransitifs, transitifs et ditransitifs. Ci-dessous, nous donnons un exemple de dérivation applicative en –e sur une base intransitive, les exemples qui suivront seront principalement des dérivations basées sur des bases transitives et ditransitives.

‘408 a. Rafet na lool kaar 54 . (Fal)
ê.beau P3S très idéo.
C'est très joli.

b. Su ma ñówee defe ne maa rafete nii. (Contes)
hyp. N1S venir-ANT faire-e compl. ESuj1S ê.belle-e man.
Quand je venais, je croyais que c'est moi qui étais belle ainsi.’

Ce qui nous conduit à poser l'hypothèse que les restrictions sur les ditransitifs et les transitifs observées avec –al tiennent au caractère humain des arguments ajoutés. Autrement dit, les restrictions pour le nombre d'objets régis par le verbe ne fonctionnent que lorsque que ces objets sont humains provoquant une ambiguïté sur les rôles sémantiques à attribuer à ces objets.

Notes
54.

Idéophone utilisé pour atténuer, par superstition, l'effet malfaisant pouvant découler d'une appréciation élogieuse.