A – 1.1. Les causatives en –al

Dans les exemples 416 et 417, on peut voir que l'ajout d'un suffixe –al sur la base verbale permet d'ajouter un causateur. Le verbe devient transitif. L'exemple 417b. est un cas de causative à valeur sémantique directe, la réalisation de l'action baxal 'faire bouillir quelque chose' ne peut être accomplie que par le sujet causateur et non par le causataire qui a ici un rôle de PATIENT.

‘416 a. Ndox mi bax na, sotti ko ci termoos bi ! (Fal)
eau déf. ê.bouillant P3S introduire 3S loc. thermos déf.
L'eau est bouillante, mets-la dans la bouteille thermos !

b. Baxal na ñebbe ji. (Fal)
ê.bouillant-al P3S niébé déf.
Elle a fait bouillir les « niébés ».’

L'exemple 417b. est un cas de causative d'action jointe. Pour que le travail avance, le causateur doit provoquer l'action, mais selon le contexte, il doit également y participer.

‘417 a. Damay xal a téj butig bi, njaay mi doxul. (Fal)
EVerb1S-inacc. finir.par d.v. fermer boutique déf. commerce déf. marcher-Nég3S
Je vais finir par fermer la boutique, le commerce ne marche pas bien.

b. Nanga doxal liggéey bi. (Fal)
Obl2S marcher-al travail déf.
Il faudrait que tu fasses avancer le travail.’