Les voix qui remodèlent les rôles sémantiques

Les particularités de la voix moyenne en wolof n'apportent pas de nouvelles données particulières, elles valident essentiellement les différents travaux effectués sur ce type de dérivation.

L'expression de la co-participation par dérivation verbale dans une langue africaine ne constitue pas en soi un phénomène étonnant. Cependant, on ne retrouve pas en wolof des marquages différents pour des co-participations différentes, mais plutôt des marquages particuliers pour différents types d'actions réciproques. Ainsi, trouver trois marqueurs de réciprocité, en wolof, est assez surprenant, et même si cette particularité peut être expliquée par des amalgames diachroniques, il n'en reste pas moins qu'il existe synchroniquement 3 marquages différents.

Pour la dérivation –le marqueur de possession externe, il est important de noter que sur le plan typologique, il s'agit, à notre connaissance, de la seule langue à avoir développé un marqueur spécifique pour ce type de construction, c'est pourquoi aucune dénomination de voix n'a été proposée pour ce suffixe.