La jeune fille qui voulait un mari sans cicatrice.

Je conte,

Nous t'écoutons,

Il était une fois,

Cela est arrivé,

Quand c'est arrivé étais-tu présent ?

Parle je t'écoute !

Une belle fille avait déclaré : « Eh bien moi, je ne me marie pas avec un homme qui a une cicatrice ». On lui demanda : « Avec qui veux tu te marier ? - Elle répondit : Eh bien avec quelqu'un qui n'a aucune cicatrice ».

Un prétendant venant de Ngay se présenta, il amena deux voitures, une chargée de marchandises, l'autre chargée d'or, de riz, de paniers de kola, d'or africain.

La fille intervint et dit : « Maman, avant toute chose, il faut que je m'enferme avec lui dans la chambre ». On alluma 3 bougies, elle s'enferma et l'examina très longtemps, puis elle lui dit d'enlever son ample pantalon.

Il enleva son ample pantalon, elle examina les fesses et lui dit :

« Eh bien, ça c'est une cicatrice ! et moi je ne me marie pas avec quelqu'un qui a une cicatrice ».

Il lui dit, « dans ce cas, ce que je t'avais apporté, je te le laisse », et il repartit. Un autre, venant de Mburus se présenta. Il avait des paniers de kola et de l'argent en quantité, de l'or en quantité, des ballots de pagnes en quantité, une suite de gens en quantité. Il chargea deux bœufs, quatre moutons, avec de la semence en quantité, et se présenta. Il était suivi de petits tam-tams, les gros tam-tams résonnaient aussi, les gens faisaient demi-tour (pour le suivre), les autres avaient formé un cercle et dansaient.

Elle dit : « Maman, j'ai encore un visiteur ». Elle lui répondit : « Aujourd'hui, tous les visiteurs que tu as reçus, vu la façon dont ils se sont présentés, avec leurs vivres en abondance, leurs, voitures en quantité suffisante, et la musique qui les accompagne. Eh bien, moi, ma fille, quoique tu puisses faire aujourd'hui, j'ai (l'intention) de dire à mon esclave ici présent, de tuer un mouton pour leur dîner. Dès demain, les voisins qui se réuniront ici tueront un bœuf (en leur honneur). »

Ils firent ainsi. Elle déclara : « Maman, avant tout, donnez-moi le temps de l'examiner ». Elle l'examina et lui dit « toi, tu as une cicatrice sous ton sein ».

Un génie l'apprit, et transforma tout ce qui était arbuste en pur-sang, un parfum s'exhala dans le village. Les tam-tams qui battaient transmettaient une musique enivrante. Un grand nombre de gens formaient sa suite, chacun des pur-sangs se dressait fièrement vers le ciel.

Le village était tellement illuminé, que même si on avait perdu une aiguille, on l'aurait facilement retrouvée. Ils firent« mamakh » et se présentèrent. Elle appela sa suivante et lui dit :

« Va dire à mon père de me chercher un troupeau de bœufs pour une semaine, qu'il me trouve un troupeau de chevaux pur-sang pour une semaine, des moutons bien en graisse et un enclos où les parquer pour une semaine. Qu'il me fasse puiser une provision d'eau, rien ne doit manquer, car j'arrive avec ma suite ».

Ils firent mamakh ! dans le village, alors que le génie vient lui demander sa main ; quand il vint et fit « yayy » puis « mutt » beaucoup d'argent s'éparpilla.

Il leur dit : « ceci c'est pour les enfants et les vieillards ». Ces derniers se précipitèrent pour le ramasser.

Le génie fit « yayy », puis « mutt », l'or fit « ñe te te te » en tombant. Il dit « ramassez cela, vous les jeunes filles, c'est pour vous, le « ngalam » est pour les belles demoiselles ».

Quand ils descendirent de cheval, la fille s'exclama : « Pourtant mon père, cet hôte, je crois que je me marierai aujourd'hui » ; elle se leva brusquement et dit à sa (suivante) « Sors moi mon armoire ». - Elle tira l'armoire et la plaça (en face d'elle). - Elle dit à sa maman : Moi, je m'en vais, je suis sûre que celui-ci n'a pas de cicatrice, ce doit être un génie ».

Quand il vint et lui dit : « Attends que je parle avec tes compagnes de même génération et de même souche noble ».

- « Non, non, je rejoins mon foyer conjugal aujourd'hui, d'ailleurs, viens avec moi que je t'examine ».

Elle l'examina partout et, ne voyant aucune cicatrice, déclara :

« Je m'en vais », on lui demanda de faire sortir les nattes. Elle sortit les nattes, fit appeler les anciens du village pour qu'ils la bénissent. Ils leur laissèrent tous les pur-sangs, tous les moutons en graisse, tous les bœufs, ils laissèrent tout (au village).

Quand il monta à cheval, ils se mirent en route et sortirent du village. Derrière le village le cheval (de la mariée) tomba sur ses pattes et prit la taille d'un âne, ses pattes commencèrent à traîner. Elle s'exclama : « Eh bien ! tout ceci est vraiment. »

Il l'interrompit et lui dit : « Eey, reste tranquille, on ne parle pas la nuit ».

- Le génie qui l'a épousée s'appelle Saatagnali.

Les petits génies de Saint-Louis s'écrièrent : « Khaae, ey Saatagnali tu es un champion ». Il leur dit : « doucement, je ne suis pas encore arrivé à destination ».

Ils parcourent encore la même distance que celle qui sépare la maison de l'arrière-pays, il avança sous un baobab, et lui donna un coup de paume de la main, l'écorce du baobab se déchira et le baobab devint tout blanc. Le génie le frappa et lui assena un coup de paume sur le dos, un autre coup sur la poitrine, et son sein se déchira.

Les petits génies entonnèrent cette chanson :

« Sataagnali tu es méchant,

Sataagnali tu es méchant,

tu as déraciné le baobab

tu l'as ajouté au nombre des génies ».