0.5. Le corps d’hypothèses

Nous souhaitons cependant introduire, dès à présent, l’outil principal de construction de notre thèse. Le corps d’hypothèses en constitue le noyau dur, dans le sens où il regroupe l’ensemble des propositions que le chercheur tente de démontrer 7 . Il répond à une volonté de rigueur épistémologique, en structurant de manière synthétique et ordonnée les questionnements du chercheur ainsi que ses convictions profondes.

Un palier supplémentaire est atteint dans la rigueur épistémologique par l’articulation de trois niveaux distincts d’hypothèses qui structurent la progression dans l’engagement du chercheur 8 .

Les hypothèses descriptives pourraient être considérées comme de simples faits, ce qui nous semble devoir faire l’objet de certains éclaircissements : une hypothèse se définit comme une affirmation qui exige une démonstration, suivie d’une validation. Reconnaître qu’une observation ne peut être en soi un fait absolu revient à admettre l’effort de communication engagé vis-à-vis du lecteur.

Les différentes catégories d’hypothèses ont ensuite été réparties dans le corps de la thèse, en suivant une logique de démonstration (grâce au plan détaillé avec idées clés). Ce procédé a pour finalité de permettre la prise en compte :

Nous avons fait le choix de présenter le corps d’hypothèses de notre thèse en annexe afin que ce tableau conserve son statut d’outil structurant et ne soit pas considéré comme une grille de lecture rigide. De même, nous nous sommes refusés à identifier ces hypothèses dans le corps de la thèse, les éléments de validation pouvant se lire à divers points, au fur et à mesure du déroulement de la démonstration.

Dans le même cadre, la logique qui nous a animé n’a jamais été de prouver coûte que coûte que nos hypothèses étaient validées, ce qui nous aurait conduit en fin de thèse à coter chaque hypothèse. Nous avons jugé préférable d’utiliser ces hypothèses comme un élément structurant de notre pensée, qui nous a aidé à construire notre logique de développement.

Notes
7.

C.F. Annexe 1

8.

Savall H et ZardetV, 1995, La dimension cognitive de la recherche-intervention : la production de connaissances par interactivité cognitive , Revue Internationale de Systémique, Janvier, 30p