Synthèse de la première partie

Les définitions successives de l’éducation non-formelle admettent l’idée qu’il s’agit d’activités éducatives déscolarisées. Cruciales dans les enjeux du suivi de la couverture universelle d’éducation, ces définitions ont à faire front aux critiques qui, de tous horizons, leur sont adressées et concernent la validité même de la classe « éducation non formelle », interrogation centrale à laquelle ce travail veut apporter des éléments de réponse. Pour être valide, la classe du non formel est censée répondre aux exigences de la catégorisation des activités éducatives, en perspective classique, qui exige la définition de critères d’appartenance spécifiés. Le savoir et l’apprentissage étant au fondement de toute action éducative, la mesure concerne donc a priori ces deux éléments.  Notre hypothèse de recherche explore donc une définition de l’éducation non formelle basée sur une qualification des savoirs et des apprentissages. Ceux-ci sont fondés sur la contingence comme motivation à l’apprentissage, sur l’hétérodoxie des savoirs appropriés au sein d’espaces d’apprentissage éclatés, enfin sur le transfert immédiat des connaissances. Soixante dix-huit entretiens conduits auprès de personnes en situation d’apprentissage, ou qui l’ont été, dans un cadre d’éducation non formelle permettent de confronter l’hypothèse de recherche à la réalité. Le Mozambique, à travers la reconstruction de son tissu éducatif propose un cadre intéressant d’identification de situations d’éducation non formelle. Majoritairement dédiée à des activités génératrices de revenu, l’éducation non formelle montre ici un visage diversifié et se révèle, concernant l’alphabétisation des adultes, objet des préoccupations étatiques.

Une première lecture des données tirées des entretiens a permis de lisser les variables et le « bruit » liés au contexte mozambicain. La deuxième partie s’intéresse aux topiques de l’apprentissage dans un cadre non formel.