Penser la forme en éducation, c’est le sens des travaux de Vincent407. Ce dernier rend compte de cette préoccupation : se saisir de l’unité de la forme. Dirigée vers les sociétés industrielles, son étude pourrait en exclure le Mozambique a priori, comme tout autre pays à faible revenu. Cependant, la pénétration de la forme scolaire sur l’ensemble de la planète imprime un mode de relation sociale auquel aucun contexte, en dépit des substrats culturels, ne peut aujourd’hui totalement échapper. On commettrait une erreur profonde à encore considérer les sociétés traditionnelles africaines sous le versus indistinct des logiques de formes sociales orales, «acéphales, lignagières ou segmentaires». Celles-ci maîtrisent souvent plusieurs registres et l’on serait aujourd’hui plus avisé en nous départissant de certains traits de l’ethnologie africaniste dépassés.
VINCENT (G.), Dir., L’éducation prisonnière de la forme scolaire ? , Lyon, PUL, 1994