II - Modalités de l’identification projective

Ce choix conceptuel permet d’organiser et de penser, trois domaines cliniques qui se recoupent.

  1. L’importance des manifestations de l’identification projective pathologique dans la relation thérapeutique qui s’exprime dans une redistribution des rôles inverses ou réciproques.

  2. Le lien pathologique à l’objet addictif qui recouvre :
    • une identification de l’objet avec les parties clivées du soi (« le bon », « le mauvais »),

    • une tentative de maîtrise des parties projetées incarnées dans l’objet,

    • une attente introjective des « capacités de contenances » de l’objet.

  3. Un dernier critère est lié à la violence des passages à l’acte (en dehors du fonctionnement addictif) engageant l’autre « pris » alors comme objet « détoxiquant », de par l’échec de ce qui est tenté dans le lien addictif. On pourrait parler dans ce cas d’une identification projective extrême dans ses tentatives les plus violentes, pouvant aller jusqu’à la dépersonnalisation (voire, par exemple, les circonstances du meurtre de Paule commis par Henry).