C/ Psychogramme et synthèse

Le nombre de réponse est bien au-dessus des normes et nous conduit à en préciser plusieurs interprétations. Tout d’abord, eu égard au contexte carcéral, la nécessité de garder le contact par le déploiement de réponses qui servent à maintenir le lien. Nous pensons qu’intervient aussi une attitude de maîtrise par l’intellectualisation qui s’effectue au détriment de réelles capacités d’imagination. Aussi le F % élevé (70 %) confirme notre hypothèse, le sujet se tenant au plus près du matériel contre les dangers de l’émergence fantasmatique. Bien que le F+ % indique une bonne adaptation à la réalité, les déterminants sensoriels laissent apparaître une anxiété diffuse (ou abrupte avec l’intensité d’un clob « pur »). Ceci est à corroborer avec le calcul de l’Ang. % élevé
(26 %). On pourrait également s’interroger sur la sensibilité des réponses « estompage » dont la préoccupation « égocentrique » nous donne toute la mesure d’expériences sensorielles « primaires ». Si les contenus humains offrent une possibilité d’identification, ce sera essentiellement sur le registre spéculaire, associé à des connotations passives/féminines ou morbides (en particulier les contenus Hd) que la construction sera interprétée. Les réponses anatomiques, « fragment », « animal dévitalisé », renvoient à la friabilité d’une enveloppe ouverte, amputée ou transparente. Les indices B/P mettent en cause l’impossibilité de construction synthétique de l’image du corps. Le type de résonance intime confirme la maîtrise du mouvement pulsionnel. On notera que c’est dans ce contexte que les détails oligophréniques vont correspondre à une double réduction (et isolement des éléments traités) : du contenu et du champ de la perception. L’analyse des positions identificatoires fragiles et floues peut être renvoyée à l’épreuve des choix : « mère effacée » (Planche VII), « père flou » (Planche IX). D’autre part, les contenus à valence agressive et régressive sont sous-tendus par un contexte fortement anxiogène quasi cauchemardesque.