C/ Psychogramme et synthèse

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Le temps de passation est relativement important et témoigne des aspects transférentiels : la manipulation des planches et du clinicien accueillant la dynamique agressive (ce que nous avons relevé dans notre analyse planche par planche au titre de l’identification projective dans sa visée d’emprise sur l’autre). L’écart au temps de latence moyen est très significatif pour les Planches VII et IX.

Une tentative de maîtrise de la situation est repérable dans la profusion de réponses globales (G % = 60,7 %). L’analyse qualitative des G relève une construction peu élaborée et une régression vers des réponses de type confabulatoire (qui représentent 25 % des réponses G).

Si la formalisation n’est pas excessive (F % = 53 %), la qualité formelle (F+ % = 60 %) est mise à mal. Sous la pression fantasmatique et pulsionnelle (kinesthésie explosive, Planche II) la formalisation échouera dans un vécu persécutif douloureux (« mais vous me torturez là... ! »).

Les déterminants sensoriels signent l’envahissement de l’affectivité dans une sensibilité dépressive (C’ ou FC’) ou très angoissante (clob, tendance clob). Dès la première planche du test, la référence à des situations de menace et d’insécurité domine. Nous noterons comment, Planche X le morcellement du stimulus associé à la situation de « rupture » fait germer des réponses mal formalisées qui s’accompagnent d’une tentative de globalisation (G contaminé - confabulé) associée à une thématique d’intrusion/destruction.

La répression pulsionnelle accompagne une définition du type de résonance intime extratensif mixte, divergente de la formule complémentaire.

Peu de réponses intègrent le registre de l’angoisse de castration. L’hyperémotivité renvoie, sur un registre plus archaïque, aux « impressions » corporelles avec une grande fragilité des contenants (10 P / 4 B). Dans ce sens la pauvreté des réponses à contenu humain marque l’impossibilité d’une rencontre relationnelle et l’altération des processus identificatoires (dont les avatars sont la projection d’éléments persécutoires). Les commentaires du matériel (remarques bl, C) ou les réponses additionnelles (Planche I et III) restent placés sous le signe de l’affect. Le surinvestissement de la sensation (voir notamment la Planche VII) pourrait se référer au défaut de symbolisation des expériences précoces touchant le corps, mais témoignerait aussi d’un repli libidinal spoliant la dimension objectale de la pulsion.