B/ Analyse planche par planche

  • Planche 1
    • Procédés : Le récit est réduit à sa plus simple expression (C/P2). Une première proposition est suivie d’un changement brusque (A2/9) qui sert à annuler la proposition qui précède, étouffée par un silence (C/P1). L’instrument de musique est « grossi », envisagé comme un violoncelle (C/M1).

    • Problématique : La seconde proposition annule la capacité effective de l’enfant à jouer du violon. La seconde hypothèse renvoie à l’immaturité dans laquelle le sujet se trouve actuellement, et de sa possibilité de pouvoir en dégager un projet. On peut aussi se demander dans quelle mesure le grossissement de l’instrument (violoncelle et non violon) ne tend pas à surdéterminer la toute-puissance du sujet face à un instrument « démesuré ». Cette hypothèse se trouverait valide si nous pensons que le sujet à la connaissance requise qui lui permettrait d’établir la différence entre les deux instruments.

  • Planche 2
    • Procédés : La persévération (E10) renvoie à l’identification du violoncelliste de la Planche 1, le sujet ne parvenant pas vraiment à trouver un support identificatoire ; on assiste à une recherche arbitraire de l’intentionnalité de l’image (E16) qui renvoie, avec brutalité, au manque d’argent (A2/10) que l’enfant (de la planche 1) doit subir. L’arrêt du récit (C/P1) est suivi par une question (C/C2) et le déni de la perception de la femme enceinte (E1). Ce mouvement est accompagné d’une anomalie dans la perception du personnage « grand-mère » (E6 et E11).

    • Problématique : La reconnaissance du lien qui unit le couple est sous-tendue par des fantasmes incestueux. Il me semble que c’est dans ce contexte que l’on voit revenir au galop le petit garçon de la planche 1, et comme manière de renoncer au désir libidinal pour le père, et comme manière d’attaquer le couple parental (c’est ainsi « de leur faute » si l’enfant ne peut jouer tranquillement). Dans ce contexte, la force procréatrice (femme enceinte) est massivement attaquée et déniée puisque seule l’image d’une « veille femme » est évoquée. Nous sommes donc amenés à penser que les fantasmes de scène primitive et de scène de séduction s’anastomosent en véhiculant des fantasmes destructeurs et mortifères. L’élaboration du conflit oedipien s’avère particulièrement difficile compte tenu de la fragilité du maniement pulsionnel. On notera la défaillance majeure des conduites perceptives (E1 et E6) et de l’ancrage dans la réalité externe. L’envahissement fantasmatique (E10) et les troubles importants dans l’étayage identificatoire ont pour conséquence une impossibilité à figurer de manière « lisible » le conflit oedipien.

  • Planche 3 BM
    • Procédés : Le garçon qui pleure (C/N1) implique toujours le personnage perçu à la première planche (E10). Une précaution verbale (A2/3) amène une interprétation en faveur d’une perte d’étayage (C/M1). Un silence (C/P1) situe l’action dans les frontières de l’école - école, puis pensionnat - (C/N6). Le récit se termine par un renforcement du lien identificatoire avec le personnage de la planche (C/N2).

    • Problématique : La planche réactive un vécu d’abandon reconnu et associé à une rupture d’étayage des parents. Les affects dépressifs renvoient à une situation subie et à l’immaturité de l’enfant qui est contraint (par ses parents) à l’éloignement. La problématique de la perte d’objet est vécue de manière passive avec une recherche permanente d’un étayage objectal. La persévération (E10) rajoute à ce contexte l’impossibilité de s’identifier à un adulte (relation asexuée). Dans un registre plus archaïque, on peut aussi se demander si l’impossibilité de se dégager de la première planche (le petit garçon qui devient le support identificatoire principal) ne témoigne pas de représentations chaotiques du sujet vis-à-vis de son propre corps.

  • Planche 4
    • Procédés : les parents du jeune garçon (E10) sont décrits dans une relation spéculaire (C/N7) d’où émane le bonheur. En s’avançant dans le récit, nous découvrons que cet affect est exprimé par le partenaire féminin seulement (C/N4) qui va donner crédit à un bonheur, en premier lieu, partagé (A2/11). L’évitement du conflit (C/P4), pour ne pas céder aux angoisses de perte, ceinture la relation (C/M1) en un investissement par étayage. L’oscillation entre « quitter/rester » (A2/7) (soubassement de la relation amour/haine) est ensuite clairement exprimée, puisque la tendance à l’isolation devient inopérante. Le récit reste très évasif (C/P2).

    • Problématique : La relation d’étayage est redoublée : du garçon vis-à-vis du couple parental et dans le lien qui unit le couple. Dans un premier temps les représentations qui sont liées à la sphère conflictuelle sont donc balayées (dénégation). Dans la mesure où le sujet tient compte de la réalité perceptive, le conflit va apparaître dans une menace de rupture d’étayage. La restriction du récit est significative de la volonté d’extinction du mouvement pulsionnel. Le récit n’est pas structuré dans le sens oedipien mais renvoie davantage à une problématique de perte.

  • Planche 5
    • Procédés : On retrouve le jeune garçon (E10) qui est chez sa grand-mère (B1/2) quand ses parents ne sont pas là (C/M1). Le « ils » introduit une confusion des identités (E11). On peut alors penser qu’il s’agit de la même famille et que les objets (parents, grand-mère) sont interchangeables pourvu qu’ils soient étayant. Le thème de l’argent (A2/10) est à nouveau présent. L’agressivité dans la relation parents (ici, déplacement sur une image grand-maternelle) enfant est retournée en son contraire : la précarité de la situation (la perte) est retournée en une situation où l’enfant ne peut manquer de rien. L’attachement aux détails (A2/1 et A2/2) permet l’utilisation de la réalité externe pour lutter contre l’émergence de la réalité interne (représentation de la perte). La restriction (C/P2) est à considérer dans ce même mouvement d’obturation des représentations, auxquelles sont liés des affects d’abandon.

    • Problématique : La planche fait germer le besoin d’étayages multiples face aux angoisses de perte importantes. L’image de la grand-mère inscrit et rend compte de mouvements agressifs visant au premier plan la cellule parentale. La mère est donc absente. Le thème des parents est amené de façon constante dans une indifférenciation père/mère. Le sujet s’attache à décrire « le couple », dans une menace d’abandon constante. Christelle a du mal à se situer dans la relation face à l’envahissement des fantasmes (E10). La désorganisation des identités des personnages mis en scène (E11) évoque la manière dont elle doit trouver dans l’urgence un refuge.

  • Planche 6 GF
    • Procédés : Le thème de l’argent et de la famille (mère du jeune garçon) est récurrent (E10), avec tout d’abord une hésitation quant au statut du personnage féminin (B2/11). Un silence (C/P1) va nouer l’expression des deux partenaires (B2/3) autour d’un point de désaccord. L’aménagement du conflit est lu dans l’expression des visages (C/N4). La fin du récit amène une confusion des identités (E11) : on ne sait plus si le pronom « il » se réfère au mari (absent), à la femme ou au père (E17). Cette confusion se poursuit jusque dans la dernière énoncé puisque la famille d’appartenance décrite ici devient celle de l’appartenance « grand-parentale » avec un clivage entre ce que peut procurer chaque famille à l’enfant (E15). L’argent (A2/10) vient s’opposer à la précarité du lien décrit dans le couple des parents.

    • Problématique : Si l’interdit de l’inceste est fortement mis en scène (et émane du père), le mouvement de rencontre entre l’homme et la femme fait intervenir un télescopage des rôles qui intervertit le lien homme/femme. La planche met alors à l’épreuve l’incapacité à intégrer une identification féminine au sein d’une relation de désir. Le glissement féminin → mère, masculin → père, montre combien les mouvements libidinaux ne sont pas accessibles puisqu’aussitôt renvoyés à l’immaturité du sujet (qui garde comme support identificatoire le jeune garçon de la Planche 1).

  • Planche 7 GF
    • Procédés : L’entrée directe dans l’expression (B2/1) renvoie toujours au couple parental (E10) qui est soigneusement gardé comme le « fond » de chaque planche. La relation fille - poupon n’est pas perçue (E1), le récit restant extrêmement succinct (C/P2). Si la petite fille paraît songeuse (C/N1), c’est que l’on ne parvient pas véritablement à savoir qui s’occupe d’elle (C/M1). L’histoire se situe chez les grands-parents. Ici, la « personne secourable » est choisie en dehors du lien de parenté.

    • Problématique : La qualité du lien mère/fille fortement sollicité dans cette planche ne peut être interprétée en référence à une mère « suffisamment bonne » selon le holding winnicottien. Le déni de la perception portant sur le poupon que tient la jeune fille peut exprimer la difficulté à intégrer une identification féminine. On est donc pas étonné de voir que la mère est absente et a laissé sa place à une gouvernante, personnage qui sollicite à nouveau le contexte de richesse (en réaction à une situation de précarité de part l’absence maternelle). D’autre part le lien aux grands-parents est avant tout pressenti dans une relation parentale (saut d’une génération) susceptible d’être investi dans une fonction réparatrice.

  • Planche 8 BM
    • Procédés : L’aspect fictif apporté par le rêve (A2/12) met à distance les représentations angoissantes liées à la mort (E9). Un silence (C/P6) est suivi d’une description détaillée (A2/16) d’instruments « morbides » mais qui n’ont aucune fonction dans la construction du récit. L’affect limité du garçon face à la scène (A2/18) est repris sous forme dénégative (A2/11). Dénégation qui, dans le premier temps du récit mettait à distance le personnage principal (« un autre garçon »). Ces procédés mettent en avant le besoin de dissocier l’affect de la représentation, puis le « refus » que cette représentation (liée à la mort) puisse appartenir au monde interne (le déni). L’expression du visage est figée (C/N4). Une précaution verbale favorise l’apparition du personnage masculin (B1/2). Le lien de parenté en arrive à perdre son sens (E11). La reprise du thème de manière identique (A2/8) n’apporte rien de plus à l’équilibre de l’histoire qui se termine par une fabulation (E7) quasi délirante qui récupère le thème des grands-parents (E10) pour se protéger de la frayeur occasionnée par la planche. Une dernière énoncée dégage l’attachement aux détails narcissiques (C/N10) avec la description de l’habillement.

    • Problématique : Dans le registre des processus identificatoires, le personnage central n’est pas mis en relation directe avec la scène figurée au second plan structurée comme l’état des lieux des pensées du jeune homme. On peut interpréter la dissociation représentation/affect en faveur de carences dans le maniement de l’agressivité qui renvoie immédiatement à la mort et à la destruction. Le « médecin » apparaît alors mais ne suffit pas à endiguer les affects massifs et les représentations violentes. L’irruption des processus primaires dégagent la massivité du surinvestissement de fantasmes archaïques (E7, E9 et E10). L’arrivée sur la scène des grands-parents, comme porte de secours, offre une issue quasi délirante face aux fantasmes de destruction particulièrement massifs.

  • Planche 9 GF
    • Procédés : Le récit est court (C/P2) avec une narration qui va introduire un personnage ne figurant pas sur la planche (B1/2). Une précaution verbale permet la mise en scène d’une problématique « lisible » où le regard est surinvesti (C/N4). L’accent est mis sur l’érotisation des relations (B2/9).

    • Problématique : Le scénario se noue autour d’une rivalité pour le même homme. La relation de rivalité n’entraîne pas une différence de génération entre les personnages du récit. Elle est introduite d’emblée puisque le personnage principale est « la mère qui regarde », investie en tant que représentant surmoïque. Le regard joue un rôle d’étayage important. L’érotisation de lien amoureux vécu en dehors du couple amène des manifestations de tristesse.

  • Planche 10
    • Procédés : Le même lien est à nouveau sollicité (E10). Des affects dépressifs au sein de la relation de couple (C/N7) vont favoriser la mise en place du thème du réconfort (C/M1). La tristesse ne sera pas explicitée (C/P2 et C/P4) et renvoie directement au thème de la planche précédente. La question du clinicien (C/P5) réactive la fonction étayante (C/M1) portée par le personnage masculin. L’expression dépressive du visage féminin (C/N4) est à nouveau précisée.

    • Problématique : Le rapproché ne renvoie pas au couple parental mais à celui des grands-parents paternels. L’identité des personnages (âgés) peut résider dans le maintien de défenses importantes contre la représentation du lien sexuel. Le rapproché se noue en terme d’étayage et de réconfort. L’identification sexuée détermine une relation hétérosexuelle. Le contexte réactive aussi la relation spéculaire dans la mesure où la première représentation du couple est à entendre comme unité non séparable.

  • Planche 11
    • Procédés : Le temps de latence important (C/P1) ne permet pas l’organisation du matériel. La perception du gouffre (E2) est donnée à ressentir (E5 - impression du chute), dans un vécu de « bouleversement » éprouvé par « la famille » (E10). Face aux fantasmes de destruction particulièrement massifs, le symbolisme très personnel exprime des angoisses incommunicables (E7). Un rire (C/C1) suivi d’un silence (C/P6) sont des tentatives défensives qui aboutissent à l’énumération des éléments perçus (C/F1). Une critique du matériel (C/C3) déclenche une nouvelle voix de décharge amenant une situation vécue personnellement (C/N2) dans l’urgence de l’étayage « drogue » (C/M1).

    • Problématique : La massivité des fantasmes archaïques renvoient à l’irruption des processus primaires sous-tendus par des thèmes de destruction/autodestruction. L’absence de figuration et de représentation humaine est vécue comme une perte de soutien indispensable (confusion monde externe, monde interne). La construction devient sensorielle et détachée de la réalité objective. La drogue est prise dans ce réseau hallucinatoire (processus primaires), en référence à de mauvaises expériences prégénitales.

  • Planche 12 BG
    • Procédés : Si le temps de latence est significatif (C/P1), l’entrée dans l’image se fait à partir d’un percept défectueux (E4) sur lequel le sujet revient. Les différentes interprétations (E7) portent sur le lieu où se passe la scène. Le sujet passe alors en revue toute une série de support (parc, rivière, lac) ne parvenant pas à trouver un sens logique entre ce qui est perçu et ce qui peut être représenté (E4). Le retour de la famille (E10) permet de construire une histoire en lien avec des moments nostalgiques du passé, temps où la famille était réunie (C/M2). Ici, ce sera le cadre de la photo qui servira d’objet « anti-dépresseur » (C/M1).

    • Problématique : L’aspect non figuratif met à mal la capacité à retrouver au-dedans la « la bonne expérience » prégénitale. Les fausses perceptions témoignent de déformations dans le réel construites dans une visée anti-dépressive. Le besoin d’étayage est réitéré : soit par la persévération du thème familial, ou par l’idéalisation de la scène vécue comme un moment d’apaisement. L’absence de tout objet permet une succession particulièrement intéressantes (procédés E puis C) dans l’abord de la position dépressive. D’abord renvoyée à l’activité perceptive, la polarité dépressive souligne le besoin d’un investissement objectal.

  • Planche 13 B
    • Procédés : Le retour du personnage de la première planche (E10) va mobiliser le sentiment de solitude (C/N1). L’expression s’attache ensuite à la localisation du lieu de l’action (C/N6) dans un repérage des limites et une recherche d’étayage (C/M1). « Les parents du père » (et non « les grands-parents ») apparaissent à nouveau (B1/2 et E10) associés à des défenses de lutte anti-dépressive. La posture de l’enfant (C/N4) sert de support de projection à la capacité à penser (pensées qui peuvent être ici investies comme un lieu d’évasion et de solitude). L’argent (A2/10 et C/N10) est aussitôt renvoyé à ce qui fait défaut, à la fragilité du contexte d’étayage (C/M1). Un silence (C/P6) ramène l’expression dépressive du jeune homme (C/P6) et C/N4) qui va colorer la planche toute entière (E9).

    • Problématique : La solitude réactive clairement la position dépressive. En l’absence d’autres personnages, le sujet fait appel à son imaginaire en convoquant le couple grand-parental comme moyen d’étayage. A travers ce contexte qui est entièrement voué à une lutte anti-dépressive, des aménagements maniaques, narcissiques et phobiques sont sollicités mais ne restent que d’un recours transitoire. La perte de distance marque alors la situation projective (E9) par un vécu « insoutenable » d’abandon. Autrement dit, la capacité de restauration narcissique est défaillante et entame l’être même qui reste dans le profond désarroi. Cette dimension peut être mise en parallèle à l’incapacité de réinvestir une « bonne expérience étayante », renvoyant à la précarité des fonctions maternantes.

  • Planche 13 MF
    • Procédés : L’entrée directe dans l’histoire (B2/1) renvoie à l’expression de la sexualité (B2/9) concernant le père et sa maîtresse, thème déjà évoqué (E10). Les deux hypothèses concernant le départ du personnage masculin (A2/6) traduisent la lutte entre quitter/rester (activité/passivité). L’attitude corporelle de l’homme (C/N4) renforce l’expression de la thématique sexuelle (B2/9) qui est accompagnée d’un mime (C/C1) témoignant de la nécessité à décharger par l’acte l’énergie pulsionnelle suscitée par la planche (et ingérable par la seule élaboration psychique). La femme est décrite sous le mode passif (C/N4) et devient l’objet de prédilection portant le thème de l’infidélité (B2/9).

    • Problématique : L’évocation de la liaison du couple, met en place le lien d’infidélité qui témoigne de l’excitation à l’égard de la dimension sexuelle. Le thème de la culpabilité, en général lié à l’expression de l’agressivité, n’est pas abordé dans ce contexte. Les mouvements agressifs qui peuvent être dirigés a priori contre « le père », ne sont pas autorisés et finissent par être retournés et déplacés sur le personnage féminin fauteur de troubles (« femme disponible ou libre » comme expression de la femme publique ?). On note que si le sujet reprend le même type de scénario évoqué à la Planche 4, on observe dans cette planche-ci un renversement des rôles. La femme ne « s’accroche » plus à l’homme. Le départ reste ici acceptable puisque la relation est extra-conjugale et suppose, de fait, un retour ailleurs (travail ou domicile conjugale). On remarque que la position passive féminine développe une agressivité latente à l’égard du partenaire masculin.

  • Planche 19
    • Procédés : Le temps de latence est le plus long temps de la passation (C/P1). La réalité perceptive ne peut être prise en compte et induit, après un silence (C/P1), le défilé des personnages des planches précédentes (E10) dont la planche se propose de recueillir leurs pensées (A2/12). La tristesse ressentie (E5) renvoie de façon massive à des éprouvés de malaise conduit par des expériences de rupture du lien. La fille (Planche 6 GF et/ou 7 GF), le petit garçon (Planche 1) et la femme ne font plus qu’un personnage (E11). A nouveau l’attachement au percept (E5) constitue la massivité de l’éprouvé. Un silence (C/P6) relance la problématique de la rupture d’étayage (C/M1).

    • Problématique : La planche met à l’épreuve des défaillances graves dans la délimitation dedans/dehors (la défaillance des capacités d’introjection). Face à l’absence de personnage, le sujet convoque les personnes des planches précédentes dans un besoin urgent d’investir un objet « à tout prix », ce qui se solde par des phénomènes hallucinatoires (retour de mauvaises expériences éprouvées : abandon, tristesse, chaos et confusion - E11). La réalité, ressentie comme une attaque dangereuse devient une agression des sens.

  • Planche 16
    • Procédés : La tendance au refus (C/P5) est ensuite suivie de l’expression pure de l’expérience de plaisir ressentie à partir du blanc (E5). La réalisation magique du désir connote le surinvestissement du blanc (C/M2) de la planche.

    • Problématique : Le blanc est investi dans un mouvement de réalisation magique. Toute réalité antérieure (représentations et affects déplaisants) peut être ainsi gommée. Il s’agit exclusivement d’un ressenti qui ne fait pas appel aux capacités imaginaires, ici balayées. Le sensuel et le sensationnel s’imbriquent.