2-1-2 Les récepteurs à adaptation lente et rapide

Au sein des deux types de champs récepteurs que nous venons de décrire, nous trouvons à la fois des récepteurs à adaptation rapide et des récepteurs à adaptation lente.

Les récepteurs à adaptation rapide sont les plus nombreux (56%), ils répondent essentiellement à l’apparition et à la suppression d’un stimulus, et à des fréquences vibratoires de 300Hz maximum. Ils ont également un seuil de réaction très bas : un seul influx nerveux est suffisant (Rosenzweis et Leiman, 1991).

Les récepteurs à adaptation lente, quant à eux, représentent quarante-quatre pour cent des récepteurs et informent le cerveau de la présence d’un stimulus tout au long de sa présentation. Par contre, ils ne répondent pas ou peu à un stimulus bref : le message n’ayant pas le temps de s’organiser ou parvenant trop tardivement au cerveau. La fréquence vibratoire maximale à laquelle ils répondent est de deux cents hertz (Ribot-Ciscar, Vedel et Roll, 1989).

Nous avons vu que le nombre de récepteurs variait en fonction des zones du corps. Nous avons également expliqué que le type de récepteurs influait sur les capacités discriminatives. Or, dans l’exploration haptique d’un objet en trois dimensions (3D), la main est directement impliquée dans la recherche d’informations, notamment la paume et les doigts. Pour l’exploration d’un dessin ou d’une figure en relief, la paume intervient plus rarement dans l’exploration. En revanche, les doigts sont totalement investis dans cette tâche. Intéressons-nous donc à la spécificité de la main au niveau du type de récepteurs, de leur quantité et de leur localisation.