3- La propriété d’orientation

Les données expérimentales indiquent que les droites obliques sont plus difficiles à évaluer que les droites verticales ou horizontales. Cet effet est appelé effet de l’oblique ou anisotropie. Il peut être interprété comme la résultante du mode de référence. Le codage serait plus complexe dans le cadre des obliques en raison d’un double codage des axes verticaux et horizontaux (Gentaz et Hatwell, 2000). Gentaz, Luyat, Cian, Hatwell, Barraud et Raphel (2001) montrent d’ailleurs expérimentalement, que l’orientation verticale est utilisée comme mode de référence des orientations obliques. Ces auteurs se proposent par la suite, de tester la seconde partie de l’hypothèse d’un double codage vertical et horizontal des obliques, à savoir le mode de référence horizontal. Millaret Al-Attar (2000) mettent également en évidence le lien entre les illusions haptiques et le mode de référence. Ces auteurs vont plus loin en proposant d’expliquer les correspondances entre les illusions haptiques et visuelles sur la base de ce mode de références multiples qui agirait pour les deux modalités.

Si la modalité visuelle est beaucoup moins séquentielle que la modalité tactile, les traitements de l’une peuvent nous apporter des informations sur l’autre. Nous allons donc interroger les traitements impliqués dans la perception d’une scène visuelle, dans le but de mieux appréhender la modalité haptique.