1-1-3 Les performances en terme d’amplitudes d’erreurs

Nous avons effectué une analyse de la variance à deux facteurs (groupe [haptique vs auditif] x épreuves [épreuve 1 vs épreuve 2]) avec mesures répétées sur le deuxième facteur. Le tableau regroupe les moyennes et les écarts-types en millimètres et en log (x+1).

Tableau XI : Moyennes et écarts-types des amplitudes d’erreurs en millimètres et en log(x+1) en fonction du groupe et de l’épreuve.
Tableau XI : Moyennes et écarts-types des amplitudes d’erreurs en millimètres et en log(x+1) en fonction du groupe et de l’épreuve.

L’analyse révèle un effet de l’épreuve (F(1,14)=6.75 ; p=.021) : l’amplitude des erreurs diminue au cours de la seconde épreuve. En revanche, nous n’observons pas d’effet du groupe (F(1,14)=2.13 ; p=.167). D’autre part, l’interaction groupes x épreuves est significative (F(1,14)=4.88 ; p=.044) (figure 17).

Figure 17 : Moyennes des amplitudes d’erreurs en log(x+1) en fonction du groupe et de l’épreuve.
Figure 17 : Moyennes des amplitudes d’erreurs en log(x+1) en fonction du groupe et de l’épreuve.

L’étude des contrastes (tableau XII) pour l’interaction groupes x épreuves, nous indique une absence de différence significative entre les épreuves pour le groupe auditif (p=.786), entre les groupes haptique et auditif pour l’épreuve 1 (p=.896) et entre le groupe haptique à l’épreuve 1 et le groupe auditif à l’épreuve 2 (p=.689).

En revanche, des différences significatives apparaissent entre les groupes auditif et haptique à l’épreuve 2 (p=.01), entre le groupe haptique à l’épreuve 2 et le groupe auditif à l’épreuve 1 (p=.006) et entre les épreuves 1 et 2 pour le groupe haptique (p=.004) avec une diminution des amplitudes d’erreurs.

Tableau XII : Tableau récapitulatif des contrastes pour l’interaction épreuves x groupes.
  Haptique 2 Auditif 1 Auditif 2
Haptique 1 .004 .896 .689
Haptique 2   .006 .01
Auditif 1     .786

Ces résultats indiquent d’une part, que les groupes auditif et haptique sont semblables au départ, et d’autre part, que le groupe auditif n’a pas bénéficié d’un entraînement. Ainsi, un effet de l’entraînement est mis en évidence pour le groupe haptique mais pas pour le groupe auditif, alors même que les deux groupes sont semblables lors de la première épreuve. Les performances vont dans le sens d’une diminution des amplitudes d’erreurs pour le groupe haptique entre l’épreuve 1 et l’épreuve 2.

Ainsi, notre postulat selon lequel les deux groupes de voyants droitiers sont semblables au départ s’avère exact. Nos hypothèses étaient d’une part, qu’un entraînement haptique permet de diminuer les amplitudes d’erreurs et d’autre part, qu’un entraînement auditif n’est pas transférable à la modalité haptique. Les analyses valident ces hypothèses. Les amplitudes d’erreurs des sujets du groupe haptique à l’épreuve 2 (moyenne : 37.5) sont inférieures au groupe auditif épreuves 1 et 2 (moyenne : 62.75 et 63.5) et au groupe haptique épreuve 1 (moyenne : 67.75).